La commune de Chorfa, située à 50 km à l'Est de Bouira, est connue pour sa vocation agropastorale. Disposant de terres agricoles plantées pour la plupart d'arbres fruitiers, en particulier l'olivier, cette localité fournit des produits agricoles de qualité.
Malgré le manque de moyens pour les petits fellahs, propriétaires de fermes fertiles et verdoyantes, ceux-ci tiennent bon en déployant leurs efforts, pour dépasser tous les obstacles afin de cultiver de manière optimale leurs terres. Chaque lopin de terre arable a son pesant d’or dans cette localité.
Néanmoins, la sécheresse qui perdure depuis des années, et les coûts exorbitants de l’exploitation des eaux souterraines, dont le niveau ne cesse de chuter, freinent quelque peu l’ardeur de ces agriculteurs. Ce qui les contraints à se rabattre sur les cultures moins « gourmandes » en eau. Et puisque nous sommes aux portes de la saison estivale, les fellahs de la localité ont procédé, d’ores et déjà à cultiver les cultures saisonnières. Au village de Toghza, pour l’exemple, des carrés de divers maraîchages sont aménagés par les propriétaires de vergers.
Ce village est connu pour la pratique de l’agriculture familiale ou vivrière. En effet, les fruits et légumes produits dans ce patelin sont destinés à la consommation familiale et locale. C’est à dire, les petits paysans exploitent leurs terres, pour diminuer les dépenses du budget familial.
Bien évidemment, le surplus de production se trouve vendu sur les accotements des RN26 et 15, où ces ménages peuvent se procurer des revenus immenses, du moment que ces axes routiers sont empruntés par des milliers d’usagers, qui raffolent des produits agricoles sortis directement des vergers irrigués à l’eau douce des puits, sans pesticides ni tout autre produit chimique. Ce qui fait leur renommée dans la région, et même au-delà comme la grenade de Toghza, entre autres, qui est déjà un label avant l’heure.
En tout cas, les familles paysannes de Toghza procèdent à la plantation des maraîchages, comme les poivrons, les piments, les tomates, les courgettes, les concombres, les haricots verts, et bien d’autres légumes ainsi que des fruits de saison, comme les pastèques, les melons, dont les prix connaissent une montée vertigineuse dans les marchés locaux.
« Nous n’avons pas à nous rendre aux marchés pour l’approvisionnement en produits agricoles, puisque nous avons tout à portée de main dans nos jardins. Au moins, nous, nous savons ce que nous mangeons: des fruits et légumes bio qui ne présentent aucun danger pour notre santé », affirme un paysan de ce village agricole. En tout cas, les habitants de ce village ont horreur de laisser leurs terres en jachère, étant donné qu’elles leur permettent de vivre tranquillement à l’abri du besoin.
Y Samir.
