Le secteur de la santé connaît des fortunes diverses dans la commune d'Ahnif, située à 40 kms à l'Est de Bouira. Exception faite de l'EPSP, situé à Ahnif-centre, le reste des structures sanitaires, éparpillées à travers quelques villages, patauge dans des difficultés inextricables à priori.
Cette commune compte en tout quatre (4) salles de soins sous-équipées et manquants de personnel médical. Elles sont situées respectivement aux villages d’Ighrem, Ighzer Oumeziab, Tikesraï et Ighil Naït Ameur et la salle de ce dernier village connait un sort pour le moins désolant avec une structure délabrée et en proie à la vétusté. Cette salle de soins a été construite au milieu des années 80, faisant d’elle la plus ancienne de la commune.
Selon des sources locales, cette structure sanitaire, portant le nom du chahid « Mellouli Mouloud » présente un aspect peu reluisant avec des détritus envahissant la cour du logement d’astreinte, qui est fermé et inoccupé. Elle n’est pas non plus dotée d’un mur de clôture à même d’empêcher toute intrusion de personnes malveillantes ou d’animaux errants. «Un médecin y a été affecté mais il n’est pas permanent! Ce qui fait que pendant les jours où le toubib n’est pas présent, les patients doivent se rabattre sur l’EPSP d’Ahnif ou la polyclinique de M’chedallah pour bénéficier de soins !» tempête un villageois.
Dans la foulée, on déplore également le fait que cette salle de soins n’assure pas tous les actes médicaux (analyses, radios, chirurgie dentaire…) qui épargneraient aux villageois des déplacements coûteux vers d’autres localités. «À chaque fois, il faudrait louer un taxi clandestin pour aller à Ahnif ou à M’chedallah afin de consulter un médecin, un dentiste ou faire des analyses médicales par exemple. C’en est trop pour nous!» ajoute notre interlocuteur.
Y. S.