Le président de la Confédération algérienne du patronat, M. Merrakech, appelle le gouvernement à accélérer la révision des systèmes financiers et bancaires et à lutter contre la bureaucratie.
Intervenant, hier matin, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, M. Merrakech a lancé un appel aux pouvoirs publics pour «agir rapidement et dans la transparence», afin de solutionner le phénomène de la bureaucratie. Il affirme que, lors de sa rencontre avec le ministre de l’Industrie, et au titre d’une stratégie de développement économique durable pour les 15 années à venir, il a remis à celui-ci deux documents proposant des solutions pour tous les secteurs d’activité du pays, «y compris celui de l’Éducation nationale». À noter que ladite confédération, rappellera son président, était la première organisation à avoir inauguré le cycle de rencontre, organisé par le ministère de l’Industrie et des Mines avec les associations d’employeurs. Invité à s’exprimer sur cette rencontre, M. Boualem Merrakech a indiqué la «situation de crise» que traverse l’Algérie et que les Algériens, dit-il, «doivent assumer» a y été discutée. Ce rendez-vous, selon la même source, a débouché sur des résultats laissant entrevoir des «solutions aux problèmes qui se posent aujourd’hui» et qui, selon lui, dépendent de la confiance qui doit s’installer : l’une des solutions pour régler les problèmes, insiste-il. De l’annonce, le 18 juin, de l’examen par le Parlement du programme économique du nouveau gouvernement, il indique que les organisations patronales ont situé les contraintes «et qu’il n’y a pas lieu de formuler tout cela». «La question restante est de savoir comment chasser les médiocres, pour laisser place aux compétences», a-t-il indiqué. Dans ce cadre, le président de la Confédération du patronat appelle à «remettre tout en cause» notamment la «protection» que l’État accorde aux entreprises publiques et qui, déclare-t-il, engendre des «retombées négatives sur celles du secteur privé». Commentant le système de subvention «de 25 milliards de dollars» institué par l’État au profit des plus démunis, «lequel profite également aux ménages aisés», M. Merrakech note qu’il s’agit là d’une «particularité algérienne, dont il faut revoir les mécanismes».
L. O. CH