à peine l'été a-t-il pointé son nez que les autorités locales sont harcelées quotidiennement par les citoyens au sujet de l'alimentation en eau potable.
En effet, les grandes chaleurs ne sont pas encore là mais l’eau commence déjà à manquer. «On vient juste de rentrer de Henia où une fuite d’eau laissait couler des quantités énormes dans la nature. Nous l’avons réparée avec nos propres moyens», apprend-on de M. Farid Haniche, adjoint au maire, qui nous recevait mercredi dernier dans son bureau. Et de poursuivre : «Le réseau est entièrement vétuste d’autant plus que c’est la conduite principale qui alimente toute notre commune à partir de la station de pompage de Tizi Larbâa, sur les hauteurs de Draâ El-Mizan». Revenant sur justement la quantité pompée quotidiennement, notre interlocuteur trouve qu’elle est insuffisante. «On ne reçoit que 500 mètres cubes avec bien sûr de nombreuses fuites dans la nature. Vraiment, on ne peut pas gérer cette quantité parce que nous avons plusieurs villages», juge-t-il. Cet adjoint au maire revient sur les réseaux de distribution. «Nous avons beau essayé de restaurer les conduites mais il y a toujours un manque. On se livre à une véritable gymnastique afin d’assurer une distribution équitable pour tous. Toutefois, ce problème est toujours épineux. Dès le mois de mai jusqu’à la fin du mois d’octobre, nous déployons notre programme et souvent, celui-ci n’est pas respecté à cause des perturbations qui surviennent ici et là», indique-t-il dans son intervention. D’ailleurs, afin d’éviter le gaspillage de ce produit ô combien vital, le maire est contraint de signer un arrêté interdisant le lavage des véhicules et l’arrosage des jardins. Afin de renforcer les capacités d’alimentation des villages d’Ath Boumaâza, d’Ath Ali, d’Imazgharène et du chef-lieu (Vou Ighzer), l’APC a lancé une étude à partir des « Yamani » pour la réalisation d’une station de pompage. «On ne peut pas alimenter ces villages qui sont quand même importants par le système de gravitation. Il faudrait une station de pompage. Et ce n’est qu’à cette condition qu’on espère régler, un tant soit peu, ce problème», pense notre interlocuteur. En attendant que cela soit réglé, les responsables locaux sont sur le qui-vive durant toute la saison estivale. «Nous sommes tous mobilisés, y compris le maire, pour qu’aucun village ne soit lésé même si les quantités qui nous arriveront seront insuffisantes. De notre côté, nous ne lésinons pas sur les moyens à mettre à l’œuvre aux côtés de l’ADE, afin de garantir de l’eau à nos concitoyens», conclut l’adjoint au maire.
Amar Ouramdane