Soirées peu animées

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Les mois de carême passent et se ressemblent pour les habitants de la commune d’Ath Bouyoucef, à trois kilomètres à l’Est d’Ain El Hammam.

La localité construite en longueur sur près d’un kilomètre semble engourdie durant la journée par la chaleur en cette période de jeûne, plus qu’auparavant. Hormis les quelques commerces qui entourent le siège de l’APC et qui en font une agglomération, ressemblant plus à un gros bourg qu’à une ville, le chef lieu ne paie pas de mine. Faute de salle de spectacles ou autres, l’animation artistique et culturelle qui sied en ce mois de ramadhan fait défaut. Aucun changement notable n’émerge au niveau du chef lieu, sensé être un endroit d’attraction où les veilleurs devraient trouver une activité récréative pour passer leurs soirées. Les cafés du «centre» et ceux, Ramadhan oblige, ouverts dans les villages, demeurent les seuls coins d’attraction des habitants qui voudraient se distraire. Les interminables jeux de domino ou de poker pour les uns, et les longues parties de loto tiennent en haleine les veilleurs jusqu’aux heures indues de la nuit. D’autres, peu attirés par les jeux de hasard arpentent l’unique ruelle qui s’étend, dans la pénombre, jusqu’ à Ourdja, à l’Est, ou Tiferdoud, à l’ouest. Une autre façon de tuer le temps «pour ne pas dormir à neuf heures», indique un habitant de la cité proche du chef-lieu. Le carrefour vers Iferhounene, d’un côté, et Bouira par le col de Tirourda, de l’autre, la commune d’Ath Bouyoucef d’où l’on aperçoit la quasi totalité de la chaîne du Djurdjura pourrait, avec des structures attrayantes devenir un pôle touristique qui aiderait à son développement. Mais pour l’heure, elle se contente d’un terrain communal en turf, et de quelques foyers de jeunes disséminés à travers les sept villages de la commune. Ce qui ne semble pas suffisant pour toute la masse juvénile demandeuse d’attraction. «Et puis, ce ne sont pas tous les jeunes qui aiment le foot», diront ceux qui aimeraient du théâtre, de la musique, du cinéma, tous les loisirs qu’on ne peut leur offrir en ce moment. Habitués à se rendre à Michelet, la commune mère d’avant 1985, les habitants y vont toujours, afin de prendre part à toutes les activités qui se produisent au centre culturel Matoub Lounes.

A. O. T.

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