Les relations bilatérales, la situation dans le Sahel et la lutte contre le terrorisme globalement, ainsi que la préparation de la prochaine visite du Président français, Emmanuel Macron, en Algérie, ont dominé les échanges des différentes rencontres qu’a eues le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avec son homologue algérien.
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a, doit-on rappeler, entamé, avant-hier, une visite de travail de deux jours en Algérie. Hier, dans l’après-midi, il a été reçu par le Premier ministre algérien Abdelmadjid Tebboun, a indiqué un communiqué des services du premier ministère. Il a été question lors de cette rencontre, qui a regroupé les deux hommes en présence du chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, «des relations bilatérales, ainsi que des perspectives de leur renforcement dans nombre de domaines, à la veille des échéances importantes inscrites à l’agenda bilatéral, notamment la 4ème session du Comité Intergouvernemental de Haut Niveau (CIHN) que président les Premiers ministres des deux pays et dont la tenue est prévue avant la fin de l’année en cours». Selon la même source, les deux parties «ont fait part de leur satisfaction quant à l’évolution positive enregistrée dans le domaine de la coopération, ces dernières années». Et d’ajouter : «Les deux ministres (Messahel et Le Drian) ont exposé au Premier ministre (Tebboun) les résultats de leurs entretiens». L’entretien avec le Premier ministre a été l’occasion dit-on «d’un échange de points de vues sur un certain nombre de questions régionales et internationales, notamment celles relatives à l’évolution de la situation au Sahel et dans la région, ainsi que la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent». Il a été souligné, en outre, que la visite «intervient dans un contexte marqué par une amélioration significative et continue des relations bilatérales et s’inscrit dans le cadre de la tradition de concertation instaurée entre les deux pays qui sont liés par des relations denses et multidimensionnelles».
La 4e session du Comité Intergouvernemental de Haut Niveau en vue
Le ministre des Affaires étrangères, pour rappel, est arrivé lundi soir à Alger. Son déplacement entre dans le cadre de «la tradition de concertation régulière entre les deux pays liés par des relations fortes et diversifiées». A son arrivée à l’aéroport international Houari Boumediène d’Alger, Le Drian a été accueilli par son homologue algérien Abdelkader Mesahel et y a animé un point de presse. Le ministre français a affirmé que la raison de sa venue en Algérie est de préparer la visite du nouveau Président français, M. Macron. Pour rappel, cette visite a été annoncée il y a quelques jours, suite à un entretien téléphonique avec le Président Bouteflika. «Pour une première rencontre, je tenais à faire court, on va traiter de l’ensemble des relations entre l’Algérie et la France, dans le but d’ailleurs de préparer un déplacement de notre chef de l’Etat ici», a-t-il indiqué. Le Drian mise sur cette visite, dira-t-il, pour «activer les instances de partenariat» entre l’Algérie et la France. Il s’agit selon lui de les «renforcer». Il a évoqué dans cette optique, le prochain comité «de haut niveau», entre les deux pays «qui sera présidé par nos deux Premiers ministres». Cette visite, la première dans le cadre officielle après l’élection du Président Macron et la formation du nouveau gouvernement, vise, en outre, «à renforcer nos liens et échanger sur les sujets d’actualité régionale», a expliqué le ministre des Affaires étrangères français, en précisant notamment «la situation dans le Sahel et en Libye et la situation au Moyen-Orient», ainsi qu’à «évoquer toutes les relations bilatérales économiques». Il a parlé, par ailleurs, «des dossiers en attente», qu’il faut «pousser». Il a cité «des dossiers culturels et éducatifs» qu’il a qualifiés d’«importants». Le Drian a assuré que le Président Macron souhaiterait voir les relations «historiques et amicales», des deux pays, «se forger et repartir avec beaucoup de détermination». Il a rappelé que le Macron «était venu en Algérie lorsqu’il était candidat». Il a qualifié sa visite «d’importante» et a espéré qu’elle sera «fructueuse et anticipatrice d’autres visites, je pense à celle d’Abdelkader Messahel à Paris, mais aussi à d’autres visites ministérielles qui ne manqueront pas de suivre».
Kamela Haddoum.