Quelle vision de la France de Macron envers l’Algérie ?

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La visite de deux jours qu’a effectuée le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères français en Algérie permet de spéculer à l’envi. De se lancer en conjecture et de supputer le vrai et l’ivraie.

S. Ait Hamouda

Au premier abord, il est venu préparer la visite du président de la République française, en second lieu dire à l’Algérie ce qu’elle représente aux yeux de la France. Et ceci expliquant cela, le Drian est venu évoquer avec son homologue algérien ce qui sera à la table des discussions entre les deux présidents et les deux gouvernements. Sur les plans économique, culturel et éducatif et, bien sûr, activer le partenariat dans tous les secteurs entre les deux pays et aussi les sujets qui intéressent par leur proximité l’Algérie et la France, en l’occurrence le Mali, la Libye et le Moyen-Orient. La visite de M. Macron, projetée dans les prochaines semaines en Algérie, est attendue avec un intérêt notable, des deux côtés. Cela dit, Macron a prévu de visiter officiellement le royaume chérifien avant l’Algérie, cela peut s’inscrire dans un timing protocolaire dont la France a le secret. La visite d’avant la présidentielle et les promesses qui l’ont jalonnée était purement électoraliste. Celle qui s’annonce va consacrer ce que seront les relations bilatérales entre les deux pays. Entre autres, ce n’est plus un secret, le passé colonial qui devra figurer en bonne place dans l’agenda des pourparlers. Il va de soi que les relations entre les deux Etats n’ont jamais été banales, elles ont été exécrables, passables, bonnes ou très bonnes, mais pas dénuées de passion. Entre l’Algérie et la France, il a toujours existé des rapports psychotiques, liés au passé colonial de l’hexagone. Aujourd’hui, le temps est venu pour tous de faire table rase des motifs d’inimitiés, sans déchirer la page, et regarder résolument vers l’avenir, avec un œil nouveau, avec sérénité et reconnaissance. Il est visible, comme le nez au milieu du visage, que la France de Macron, après celle de Hollande, est différente de celle Sarkozy, tant elle promet.

S. A. H

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