Le niet de Bouteflika à l’endettement extérieur

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L’endettement extérieur a été au centre des discussions au Conseil du Gouvernement, tenu mercredi passé sous la présidence de M. Bouteflika.

S. Ait Hamouda

Le président de la République a donné instruction aux ministres d’éviter d’avoir recours au FMI, banques et tutti quanti, pour permettre aux réserves de change de rester au point où elles sont, d’une part, et de financer d’autres projets urgents et importants pour le pays, d’autre part. Il s’agit de tout mettre en œuvre pour la préservation des acquis d’avant la crise pétrolière, qui risque de durer, et de la souveraineté économique et financière de l’État. Il n’échappe à personne que l’endettement soumettra l’Algérie aux conditionnalités insupportables des institutions financières internationales. L’effondrement des prix risque de durer, ce qui impose au pays, par conséquent, de diversifier ses revenus, pour se prémunir contre les effets négatifs de la dégringolade incessante de la valeur du baril. Dans ce contexte, le chef de l’État a souligné la nécessité de poursuivre la mise en œuvre de la politique de rationalisation budgétaire, adoptée l’année passée pour redresser les finances publiques à l’horizon de 2019. Il ne faut rien laisser au hasard, rien négliger, pour tendre vers une gestion plus juste, plus avantageuse, plus rigoureuse des deniers publics. Il faudra viser à promouvoir des financements internes non conventionnels qui pourraient être mobilisés pendant quelques années de transition financière, ce qui préservera le pays des créances extérieures et l’aidera par les réformes économiques envisagées, sans risque de se retrouver dans une situation pénible de récession ou de banqueroute. Il va sans dire que la rationalité économique n’exclut pas tout ce qui a été entrepris dans la sécurité sociale, la retraite, la promotion de l’emploi, le renforcement des mécanismes de solidarité nationale, et la poursuite de la prise en charge des catégories sociales aux besoins spécifiques. Ce qui permettra un amortissement sans douleur de la crise et une certitude quant à la dimension humaine, gérée avec raison et justesse.

S. A. H.

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