La drogue, ce mal qui ronge le pays, de l’ouest

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S. Ait Hamouda

La drogue envahit l’Algérie. Elle n’épargne ni école, ni sexe, ni âge. Elle entraîne, par l’addiction, du monde sur son sillage et soumet les drogués à sa volonté. Il n’y a pas de dépendants aux drogues, dites douces ou dures, qui résistent à son attrait. Le spleen des paradis artificiels attire des gens dans le gouffre de leur subliminal et non moins terrible tentation. à Tizi-Ouzou, un centre de désintoxication vient d’ouvrir ses portes aux drogués, qu’ils consomment des neuroleptiques, du shit, de la cocaïne, de la morphine ou toutes sortes de toxicomanes. Il advient que ces centres interviennent quand c’est trop tard. Ils peuvent certainement trouver la parade, en attendant la désintoxication ad vitam aeternam des concernés, mais pas guérir radicalement l’illuminé de son mal. Il arrive que l’on soit, plus ou moins, accroc aux produits euphorisants, mais abandonner ce pourquoi on a connu des hauts et des bas, à cause de ces poisons, il faudrait du temps et des traitements longs. Cependant, il y a des solutions qui peinent à s’instaurer, parce qu’elles ne trouvent nulle part où s’inscrire dans la durée. Toutes ces drogues se trouvent chez nous et en quantité, du fait de leur disponibilité et de leurs consommateurs. De plus la démarche d’addiction est la plus facile, puisqu’elle procède d’imitation et de suivisme. Les services de sécurité font ce qu’ils peuvent pour pourchasser les dealers, mais que pourront-ils contre les barons qu’ils soient de chez-nous ou d’ailleurs, surtout de chez nos voisins immédiats de l’ouest. Cela pourra tempérer un tant soit peu la consommation, mais pas l’éradiquer. Nonobstant toutes les opérations menées par la police et la gendarmerie pour lutter contre ces phénomènes destructeurs de la société, il n’en demeure pas moins qu’ils sont toujours là. Quoi que l’on fasse, la courbe des toxicomanes est ascendante et elle le demeurera. Avec tous les centres de désintoxication que l’on peut ou que l’on veut, il restera toujours des habitués à ces denrées mortifères. La solution ne peut exister que dans la prévention tous azimuts. Car, s’il est avéré que «le vent de l’est» désagrège sensiblement nos us, voire tout notre mode de vie, la drogue est sans doute cette autre mal fatidique qui nous ronge de l’ouest.

S. A. H.

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