Par S. Ait Hamouda
Qu’il en soit ainsi pour le siècle des siècles. Qu’elle demeure en long et en large la sempiternelle rengaine des oublieux de leur Histoire. Cependant, il est arrivé que des gens, soi-disant historiens et chroniqueurs qui dissertent sur leurs vérités et nous balancent, à la en veux-tu en voilà des tartines faites de bons et de mauvais présages. Cela ne peut gratifier les acteurs, les vrais, des bienfaits de la révolution. Autrement dit, mener à la fin un travail d’écriture d’autosatisfaction et d’auto sublimation pour en faire des héros autoproclamés. Qu’il reste un iota de ce qui a été ou n’a pas été dit, dans l’Histoire de ce pays, rien n’autorise les usurpateurs à s’inventer un passé fait de tout venant de parlotes. Rien ne permet à de fieffés palabreurs de se créer de hautes performances en dépit de la vérité telle que connue par tout le monde et surtout par les Algériens. Il est sûr que l’illusion avec laquelle ils nourrissent leur égo, va un jour les noyer dans la marre de leurs mensonges. Comme Narcisse, épris de sa beauté, s’est immergé dans la fosse à laquelle il se mirait. L’Histoire est faite d’événements, de péripéties, de souffrances, de maux, mais il est difficile de s’en défaire sans se départir de sa substance, de son essence et de sa quintessence humaine d’abord et d’algérien ensuite. Cependant l’Algérie, ce pays héroïque et brave et résistant ne peut se résumer à une fringale de récits tout aussi farfelus les uns que les autres. Il y a des récits corrects, sains et vrais qui inondent la mappemonde, ils sont ce que les historiens sagaces et vigilants ont écrit de leurs plumes et de leur sang. Mais il y a aussi des écrits qui ne résistent pas à la critique. Il se trouve des relations biens inspirées avec la réalité d’alors, parfaitement agencées, superbement relatées et extraordinairement recoupées pour qu’il n’y ait place à la flibusterie. Mais la flibusterie demeure, quoiqu’on en dise, c’est l’arme des faussaires.
S. A. H.