Quand on bitume sur une fuite d’eau…

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Les artères du quartier Qalem El-Saâdaoui, sis en plein centre de la commune de Bordj-Okhriss, à une cinquantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de Bouira, ont été bitumées et les trottoirs refaits ces derniers mois, au grand bonheur des habitants. Toutefois, ces derniers, qui pensaient que toutes les dispositions ont été prises préalablement, pour éviter d’éventrer un tapis fraîchement posé, étaient surpris de voir une importante fuite d’eau sur le réseau AEP, alimentant ladite cité, juste à l’entrée principale du quartier. Selon les informations recueillies auprès des habitants de la cité, cette fuite existe depuis plus de deux mois. Ce qui suppose que le réseau AEP n’ pas été réhabilité lors de la réalisation des travaux d’aménagement. Plus grave encore, et selon les habitants de la cité, depuis l’apparition de cette fuite, les quantités d’eau assurées aux foyers ont largement diminué et le liquide précieux coule très lentement des robinets, ce qui a compliqué le quotidien des habitants, particulièrement ceux qui se résident au nord du quartier, lesquels se voient contraints de mettre la main à la poche, pour louer des citernes d’eau potable très coûteuse pour une population défavorisée. Ainsi, les pertes de ce liquide vital se comptent par dizaine de m3 quotidiennement. Depuis la survenue de cette fuite, des requêtes ont été adressées aux services communaux, mais en vain, dirent les résidents dudit quartier. «Je n’arrive pas à croire que ce genre de gaspillage, qui coûte cher aux contribuables, n’est pas pris au sérieux», dira Nabil, un habitant de la cité. Une perte d’eau qui n’arrange pas les choses, d’autant plus que la commune ne possède pas de quantités suffisantes d’eau potable, pour assurer à ses habitants une alimentation régulière, surtout en période d’été, où elle recourt souvent à un rationnement dans la distribution.

Aziz C.

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