Les travaux de réfection des trottoirs de l’Ouest de la ville d’Aïn El Hammam, lancés vendredi dernier, ont été arrêtés avant-hier suite à une opposition des commerçants riverains de la rue colonel Amirouche.
Les engins, qui avaient commencé à démolir le vieux carrelage pour préparer le sol à un nouveau revêtement, ont, en effet, quitté les lieux pour une durée indéterminée. Après deux journées de travail, une pétition, initiée par un groupe de commerçants dont les locaux sont situés dans la partie supérieure du boulevard, a été adressée aux autorités locales, leur demandant de surseoir à ces aménagements : «Nous sommes en été, la période où nos ventes sont les plus importantes de l’année. Nous ne pouvons accepter que nos clients marchent sur des gravats et que nos locaux soient investis de poussière. Je suis prêt à refaire ma devanture à mes frais, mais en hiver», dit un jeune qui ajoute que «personne n’y touchera durant l’été». Questionné pour savoir pourquoi ils ne s’étaient pas manifestés dès le début, il précise : «Personne ne nous a avisés auparavant. On a découvert l’ouverture du chantier en même temps que vous». À signaler que la démolition de deux trottoirs, sur plus de cent mètres, a déjà été effectuée. Faut-il alors remettre les lieux en état ou alors laisser sur place ces gravats, au détriment des habitations et des boutiques du voisinage? Pourtant, la réfection de ces trottoirs, actuellement dans un état lamentable, allant du monument de «Thiqerravine» jusqu’à la place des taxis, est devenue nécessaire, estiment des habitants. Des crevasses y sont apparues depuis longtemps et des dénivellations dues au mouvement de terrain représentent autant de désagréments pour les piétons. «Des dalles de regards d’eaux usées, surélevées, devraient être également réparées, à l’occasion», préconise un autre habitant. Quant aux nombreux citoyens transitant par cette partie de la ville pour se rendre vers le centre, ils ne voient «aucun intérêt à carreler un endroit appelé à être dégradé au bout de quelques mois.» Le glissement de terrain, toujours actif en ville, ne ménage pas les trottoirs qu’il faudrait, toujours selon la population, recouvrir de béton ou de goudron, «plus facile à réparer», notent-ils. A signaler, pour la fin, que des commerçants ont fait remarquer que des parcelles entières ont été omises lors du revêtement des trottoirs jouxtant la station de fourgons d’Ath Bouyoucef. A. O. T.