Aujourd’hui place à l’investissement

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La situation actuelle et les perspectives de l’investissement dans la wilaya de Béjaïa seront au centre des débats, aujourd’hui, lors de la deuxième journée de la session ordinaire de l’assemblée populaire de wilaya, laquelle a été ouverte hier.

C’est le seul point de l’ordre du jour qui a été laissé à la deuxième journée (prévue aujourd’hui), alors que tous les autres points ont été débattus en première séance. La présentation des chapitres inscrits au titre du budget primitif de l’exercice en cours, la présentation et l’adoption du budget supplémentaire du même exercice, la régularisation d’opérations d’ouverture de crédits par anticipation dont une opération de transfert de crédits et une communication sur la préparation de la saison estivale étaient les autres points inscrits à l’ordre du jour de cette session et qui ont été passés au peigne fin hier. Comme il est désormais d’habitude, depuis le début de l’actuel mandat, l’ouverture a été perturbée par des interventions à l’emporte-pièces. Pourtant, c’était une demande du groupe du RCD relative au rajout de deux points à l’ordre du jour. Il s’agit de la situation conflictuelle vécue par le groupe Cevital au sujet de son projet d’usine de trituration des graines oléagineuses et de l’interdiction de plusieurs conférences programmées par l’association Azdey Adelsen n’Weqqas de la station balnéaire d’Aokas. Pour le premier point, le président de l’APW dira qu’il sera discuté globalement dans le cadre de l’examen du secteur de l’investissement qui aura lieu le deuxième jour. Pour le deuxième point, il l’occultera carrément, laissant sur leur faim les hommes et femmes de culture qui attendaient un soutien de leurs élus. Bien entendu, balayant du revers de la main ce chahut, il a été procédé à la présentation et à l’adoption des crédits inscrits au titre du BP. Pour la commission de l’aménagement, il était question de projets de branchement aux réseaux de gaz de ville et d’électrification et de la voirie de la wilaya. Pour celle de l’éducation, le ramassage scolaire et les grosses réparations des lycées et collèges étaient concernées alors que pour la troisième commission, à savoir celle des technologies de l’information et de la communication, il y a un complément financier pour répondre aux besoins de la population en matière de réseau de la fibre optique et de la réhabilitation des bureaux de poste.

L’enveloppe du Budget Supplémentaire est de 8 milliards 447 millions de DA

Concernant le budget supplémentaire pour l’exercice en cours, lequel englobe une enveloppe globale de près de 8 milliards 447 millions de dinars, il est réparti entre les sections fonctionnement et équipement à raison, respectivement, de 4 milliards 511 millions de dinars et 3 milliards 936 millions de dinars. Ce budget est marqué essentiellement par la reconduction de différents crédits, l’inscription de nouveaux projets et l’augmentation de certains crédits. Selon le représentant de la direction de l’administration locale, un travail d’assainissement général a été effectué dans le but d’alléger la nomenclature budgétaire et financer les nouveaux programmes. D’ailleurs, un montant global de l’ordre de 458 millions de dinars a été dégagé suite à l’annulation de 46 opérations. Par ailleurs, suite à l’intervention d’un élu du RND, il a été décidé de soustraire la somme de 16 millions de dinars d’un chapitre vers un autre, pour pouvoir restaurer le théâtre régional de Béjaïa en le dotant d’une nouvelle étanchéité. Après cela, le directeur du tourisme a été invité à présenter son secteur. Il présentera un résumé du plan d’action relatif à la préparation de la saison estivale, lequel avait pour but de faire ressortir les efforts déployés. Il donnera un historique des préparatifs avec tous les services concernés et l’installation des différentes commissions et du conseil de coordination des plages. Il étonnera tout le monde en déclarant qu’en matière de transport, des démarches sont entreprises pour la programmation d’un train de voyageurs reliant Sétif à Béjaïa. Sinon c’est une situation chiffrée d’infrastructures touristiques et autres sites que recèle la région qu’il présentera à l’assistance. Lui succédant, en prenant la parole avant l’entame des débats, le wali dira qu’effectivement «il faut réhabiliter le théâtre régional mais il faut qu’il soit producteur d’œuvres.» Une manière d’entamer son discours qui tournera autour de la rentabilité de la saison estivale pour laquelle les communes dépensent des sommes colossales pour sa préparation sans aucune contrepartie. Il citera le cas du site de Gouraya qui est parmi les plus beaux d’Algérie mais qui n’est d’aucune rentabilité à la commune du chef-lieu. Pour Mohamed Hattab, la saison estivale ce n’est pas seulement le littoral. Béjaïa a beaucoup d’atouts qu’il faut exploiter, en ayant une autre vision du tourisme. En rappelant la démolition, la veille, d’une cinquantaine de kiosques à Tichy, le wali dira que l’opération touchera les 33 plages de la wilaya, dont l’accès reste gratuit et les droits de parkings fixés à 30 dinars à travers l’ensemble du territoire de la wilaya. Il dira, en substance, qu’il faut maintenir le principe de la gratuité de l’accès aux plages et une bonne hygiène à travers toutes les communes tout au long de la saison estivale, sinon celle-ci sera compromise. En conclusion, Mohamed Hattab dira que son but est de «parvenir à dépolluer toutes les plages et avoir la saison prochaine zéro plage polluée».

A Gana.

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