Le village de Rodha, situé à l’extrême Est du chef-lieu communal d’Ath Mansour, à 45 km à l’Est de la wilaya de Bouira, ressemble à un purgatoire, où des carences de tous genres font le quotidien des quelque 700 habitants qui le compose. A commencer par l’eau, ce précieux liquide sans quoi aucune vie n’est possible sur cette terre. Cette bourgade n’est toujours pas encore raccordée au réseau de distribution de l’eau potable. Elle est toujours alimentée par moyen de citernes, octroyées par les collectivités locales. Mais cela reste insuffisant vu la demande accrue en cette denrée. Pour combler le déficit, les habitants sont obligés de s’en approvisionner en recourant aux citernes, dont le remplissage est facturé à 1200 DA. Il faut se munir d’une citerne aménagée sur la terrasse pour affronter, un tant soit peu, cette situation faite de pénurie d’eau…chronique. Dans le même sillage, il est relevé que le réseau de l’assainissement manque à certains endroits de cette bourgade traversée par la RN5. Les habitants, dont les demeures ne sont pas encore raccordées au réseau d’évacuation des eaux usées, se rabattent sur le « système D », en aménageant des fosses septiques qui indisposent beaucoup plus qu’elles ne servent ! Car, en plus des odeurs pestilentielles qui se diffusent aux alentours, des bestioles nocives, comme les mouches, les moustiques et les rongeurs, en font leur véritables « foyers ». Toujours dans le registre des manques, il est relevé ce projet qui traîne depuis des années, et qui a trait à la réalisation d’une antenne administrative. Par ailleurs, cette bourgade de Rodha demeure toujours confrontée au problème du manque de transport de voyageurs, car aucune desserte n’y est assurée par les fourgons desservant cette commune. Pour les habitants véhiculés, le problème ne se pose aucunement, néanmoins, ceux qui ne le sont pas diront endurer un «calvaire au quotidien», en se rabattant sur l’auto-stop.
Y. Samir
