Le feu de toutes les galères…

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Par Sadak Aït Hamouda

Les feux de forêts, d’arbres fruitiers, de broussailles et de maquis sont récurrents. Les flammes quand elles s’emparent de nos luxuriances sont impitoyables, mais lorsque on est les premiers pyromanes, qui doit-on condamner ? De prime abord nous-mêmes et de surcroit le reste. ça ne mène à rien de condamner autrui au moment où il sied favorablement et bien de s’instruire en procès contre sa propre personne. Nonobstant qu’il faille s’éduquer un tant soit peu pour être à la mesure de l’attente des écologistes de tous poils, et se mettre au diapason de ce qui se fait de par le monde. Quand le feu brûle et qu’on échappe à ses langues brulantes on ferme les yeux et on se tait. Mais se taire, ne rien entendre et rien voir, comme le singe chinois, c’est ne plus exister pour assister à l’infernale situation en ayant le bon rôle. Qu’il ne soit permis à personne de faire l’aveugle, le sourd et le muet tout en sachant qu’il est responsable, envers et contre tous. Il arrive que lorsque le feu menace notre demeure et que nous ne faisons rien contre, nous nous laissons dans l’ignorance même de cette chose ignée. C’est que nous aimons l’incandescence vive. Mais l’incandescence peut nous emporter, nous brûler vifs et nous rôtir comme des moutons. Suprême question au pyromane caché : si le destin te laissait brûler, que dirais-tu au déclin de ta vie ? Nul mot, nul justification à ton comportement criminel. Sauf qu’il y a des secours, la protection civile, qui expose sa vie pour te sauver. Qu’à cela ne tienne l’existence ne tient qu’à un fil, et ce fil est tellement ténu qu’il suffit d’un rien pour qu’il se casse. Cependant, il y a des gens qui attendent des indemnisations, après coup. Il s’avère que le moment n’est pas choisi pour seriner du feu et de qui l’a provoqué. Restons cleans et soyons sereins, calmes, zens pour qu’à la fin nous n’assistions pas au drame tel que nous le vivons souvent l’été venu.

S. A. H

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