Une foule nombreuse aux funérailles

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La dépouille mortelle du jeune Toutah Mohamed, dit Moumouh, assassiné mercredi passé a été inhumée hier au cimetière de M’douha, en présence d’une foule nombreuse, composée de la famille du défunt, des proches et des amis. Juste après la prière de l’absent, le cortège funéraire s’est dirigé, dans une parfaite communion à la dernière demeure de la victime. La tristesse est perceptible sur les visages des présents aux funérailles, et les discussions convergent toutes sur les circonstances du meurtre, et les raisons qui ont poussé les auteurs à commettre une telle horreur. L’acte qui a ravi le jeune homme à la fleur de l’âge, en plein centre-ville de Tizi Ouzou, au su et au vu des centaines de citoyens renseigne, on ne peut mieux sur la dégradation du climat sécuritaire, ces dernières semaines, qui règne dans la région. Des actes de délinquance rehaussés par des agressions enregistrent une ascension très dangereuse, qui menacent la sécurité des personnes et des biens.Alors que les citoyens de la Kabylie vivent quotidiennement une situation des plus déplorables en matière de quiétude, on assiste à un silence quasi-religieux des acteurs politiques de la région qui se sont confinés dans leurs sièges, et aucune déclaration sur le climat délétère qui frappe dangereusement la région n’a émané des quartiers généraux, un état de fait ostentatoire qui renseigne sur le fossé les séparant de leur société. A l‘exception des archs, qui dans une déclaration ont condamné vigoureusement la dégradation des conditions sécuritaires, préludant selon eux à une imminente explosion. Un autre communiqué rendu public hier par le Mouvement citoyen, qui a rappelé qu’il était l’auteur d’une déclaration, quatre jours avant l’acte, où il faisait part du climat régnant dans la ville de Tizi Ouzou, «annonciateur d’une explosion sociale imminente», condamne ce qu’il a qualifié «de crime odieux» et exige une enquête pour élucider les tenants et aboutissants de cet abject forfait. «L’assassinat du jeune Toutah Mohamed, par une bande non identifiée, a été commis sous les regards passifs de deux policiers en faction qui n’ont pas daigné apporter secours», écrivent les archs, et d’enchaîner ensuite, qu’«elle renseigne sur le choix délibéré du laisser-aller des autorités concernées, en guise de sanction contre la population meurtrie». Dans son document le Mouvement citoyen exige que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de ce meurtre, tout en le dénonçant énergiquement.«Les policiers coupables de non-assistance à personne en danger doivent être sévèrement sanctionnés», concluent les délégués du mouvement citoyen.

M.Ait Frawsen

La police a identifié l’assassin

n L’assassin du jeune Toutah Mohamed a été identifié par les services de la police judiciaire, apprend-on d’une source sécuritaire.«Nous avons identifié l’assassin et nous avons lancé un avis de recherche», a déclaré un responsable de la police judiciaire.Il semble que l’auteur qui a asséné dix coups de poignards à la victime est originaire de Boumerdès.L’assassin qui avait un différend avec la victime a juré de se venger. Il ramène avec lui une bande qui l’a tabassé à mort. L’identité de l’assassin n’a pas été divulgué par notre source pour les besoins de l’enquête, qui est toujours en cours.Sur le différend qui existe entre les deux personnes, aucune information n’a filtré.

M.Ait Frawsen

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