Un incendie d’une rare violence a ravagé, au début de la semaine, un vaste territoire, allant d’Ath Kheir, dans la commune de Mekla, à Aït Ahmed, dans la municipalité d’Aït Yahia.
Le départ du feu a été repéré vers seize heures dimanche dernier par les habitants de la région d’Aït Yahia, qui furent surpris par l’avancée rapide des flammes. Une grande menace avait alors plané sur plusieurs habitations se trouvant aux alentours des villages d’Aït Boutchour, Aït Si Amara et Aït Ahmed. Les éléments des secours ont dû se battre sur plusieurs fronts, et dans des endroits souvent difficiles d’accès aux engins de lutte contre les incendies. Le vent violent qui soufflait ce jour-là n’avait pas facilité la tâche aux soldats du feu et aux citoyens. Cela dit, le pire a été évité grâce à la mobilisation de la population de la région d’Aït Yahia et d’Ath Kheir, venue en masse prêter main forte à la protection civile, dont les éléments n’ont pas fermé l’œil de la nuit. Le combat contre les flammes avait duré jusqu’au matin de la journée suivante. Ce n’est que vers huit heures que les pompiers ont circonscrit l’incendie qui a engendré de grands dégâts matériels. Notons que, devant l’ampleur de l’incendie, des renforts de la protection civile ont été dépêchés d’Alger et de Boumerdès, alors que les APC des communes voisines avaient envoyé sur les lieux leur matériel roulant (citernes d’eau et autres…). Si, heureusement, aucune perte humaine n’est à déplorer, on recense, en revanche, un millier d’oliviers partis en fumée et peut-être autant de figuiers, de cerisiers et d’autres arbres fruitiers. Des citoyens rapportent qu’un éleveur avicole aurait perdu plusieurs centaines de poussins, calcinés par les flammes. Le feu a, selon nos sources, atteint une maison en construction où le bois de coffrage stocké à l’intérieur avait pris feu. L’été est encore long. La vigilance de tout un chacun est de mise.
A. O. T.