Ecoles privées : le pourquoi de leur existence

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L’interdiction d’exercer pour certaines écoles privées vient d’être levée par le ministère de l’Education nationale. On ne peut qu’applaudir cette décision qui soulage les directeurs des établissements concernés mais surtout les élèves et les parents qu’une telle mesure, à laquelle personne ne s’attendait au milieu de l’année scolaire, a plongés dans le désarroi. En fait, il ne s’agit pas d’une levée d’interdiction mais d’un sursis de quatre mois, jusqu’à la fin de l’année scolaire, pour que ces écoles se mettent en conformité avec la loi. Il s’agit, en fait, de permettre aux élèves de ces écoles de finir l’année et aux écoles concernées de se mettre en règle ou alors de fermer définitivement leurs portes. Ce n’est pas le principe de la privatisation qui est remis en cause mais la façon de procéder de certaines écoles qui fonctionnent avec des programmes étrangers ou alors n’enseignent pas en arabe, la langue officielle de l’enseignement en Algérie. On reproche à ces écoles, qui ont été pourtant longtemps tolérées par les autorités qui veulent les interdire aujourd’hui, de créer ainsi un système scolaire parallèle, voire de mettre des Algériens en marge de la société. Il y a du vrai dans tout cela mais ce que le ministère de l’Education nationale omet de dire dans cette affaire, c’est que si des Algériens mettent leurs enfants dans des écoles privées, consentant parfois de gros sacrifices financiers, c’est parce que le système scolaire actuel est défaillant et offre peu de perspectives d’épanouissement à leurs enfants. La question des programmes et celle de la langue d’enseignement viennent après.

S. Aït Larba

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