La faillite d’une gestion

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Un gigantesque incendie, qui s’est déclaré tôt hier matin, a ravagé le nouveau bloc administratif de la commune d’Akbou avant même sa réception, apprend-on d’une source locale.

Au moment où les flammes dévoraient le bâtiment, ajoute notre source, aucune personne, heureusement, ne se trouvait sur les lieux. Parti juste à l’entrée principale de l’immeuble, le feu s’est vite propagé jusqu’au cinquième étage, réduisant en cendre la devanture vitrée du bâtiment. Avant l’intervention des pompiers, l’immeuble était durant plus d’une heure en proie aux flammes et une épaisse colonne de fumée s’élevait dans le ciel d’Akbou. Des habitants du quartier croient savoir que l’incinération des déchets ménagers, déposés ces jours-ci devant ce bâtiment, serait à l’origine de cet incendie. Désormais, il ne reste presque plus rien du luxueux bâtiment administratif de la commune d’Akbou, érigé au centre-ville (ex-BADR). Inscrit en 2010 dans le cadre des projets communaux de construction des infrastructures et l’aménagement de celles déjà existantes, ce projet a été initié par la commune et financé sur budget communal. Pour sa réalisation, une enveloppe de 14,1 milliards de centimes a été dégagée par l’APC d’Akbou. Cette nouvelle structure était censée offrir six fois plus d’espace que celle disponible au niveau de siège actuel de la mairie. Le nouveau bloc est construit sur une superficie totale de 1 415,96 m2 avec une consistance de 33 bureaux, ainsi qu’une salle de réunion de 66,54 m2, des locaux techniques et autres espaces répartis sur 7 niveaux (sous-sol, rez-de-chaussée et cinq étages). L’édifice, faut-il le signaler, avait connu de multiples modifications, notamment sur les plans initiaux de la conception, en intégrant notamment huit CES supplémentaires (corps d’état secondaires) dans le but de le soumettre aux normes sismiques les plus rigoureuses. Aussi, cet immeuble était doté de toutes les commodités nécessaires, à l’image de l’ascenseur, la télésurveillance, le système de détection d’incendie, le chauffage, la climatisation centralisée, le système d’ouverture et fermeture automatique de certaines portes, ainsi que d’autres commodités, censées offrir un meilleur cadre de travail aux employés de l’APC d’Akbou. Devant être réceptionné en septembre prochain, cet équipement public est désormais détruit. La destruction de cet immeuble, hier, par les flammes a mis à nu la gestion des affaires de la municipalité par les autorités locales. Une gestion qualifiée par d’aucuns, de «chaotique», et ce sur tous les plans. «A qui incombe la responsabilité?» s’interroge-t-on. Car quand bien même cette municipalité d’Akbou aurait brillé par ses blocages récurrents et interminables, reste que ces élus, par qui le blocage est toujours arrivé, sont l’émanation de cette population locale qui les a élus et (ré) élus.

D. S.

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