Dans un communiqué rendu public hier sur son site internet, la fédération algérienne de football a tenu à répondre à Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP, le traitant de «menteur».
L’instance fédéral met au défi le premier responsable de la ligue professionnelle d’apporter les preuves des supposés «mensonges» auxquels il fait allusion. Elle lui rappelle par ailleurs ses absences répétées aux différentes réunions tenues par le bureau fédéral et les présidents de clubs, ainsi qu’avec les services de la CNAS, à deux reprises, en délégant une fois son vice-président, Guellil, avant de lui interdire d’assister à la réunion décisive avec ce même organe. D’après l’instance fédérale, il est loisible de constater que «c’est plutôt M. Kerbadj qui ment en prétendant ne pas avoir été invité à la réunion du BF du 26 juillet dernier, puisqu’un e-mail d’invitation lui a été envoyé le 16 juillet 2017, soit plusieurs jours avant son départ pour l’étranger» et «en prétendant que le problème des arriérés de cotisations avec la CNAS avait été réglé du temps du précédent président de la FAF avec la signature d’une convention». La FAF ne s’est pas arrêtée là l’accusant «d’avoir toujours envoyé M. Faouzi Guellil aux réunions tenues avec la direction de la CNAS. M. Guellil s’est vu interdire, par M. Kerbadj, d’assister à la troisième réunion, la plus importante car ayant débouché sur un accord écrit sanctionné d’un procès verbal» et d’ajouter : «Kerbadj ment en prétendant relever une contradiction dans l’attitude de la FAF, puisque selon lui, rien ne lui est reproché dans le compte-rendu de la dernière réunion du BF alors que des explications lui sont demandées dans le communiqué rendu public par la FAF en date du 28 juillet 2017». Dans le compte-rendu de la réunion du BF, il est clairement mentionné que M. Kerbadj «n’était pas présent à la réunion du Bureau fédéral sans s’excuser ni mandater un membre du Bureau de la LFP pour le remplacer» et que «le Bureau fédéral déplore cette situation et appelle à clarifier rapidement la situation de la Ligue du football professionnel vis-à-vis de la FAF et qu’il fera ce qu’il faut pour gérer «son» championnat et qu’il ne peut cautionner que le Bureau fédéral lui demande des clarifications et des explications». La FAF précise dans son communiqué que l’article 15 des statuts de la LFP, dans son alinéa o, mentionne que la LFP a pour objet «de respecter les statuts, règlements et décisions des organes de la FAF, de l’UNAF, de la CAF et de la FIFA». En conclusion, l’instance fédérale réitère sa «disponibilité à travailler en étroite collaboration avec la Ligue du football professionnel, mais dans un cadre clair, responsable et serein». Reste à savoir maintenant quelle sera la suite à donner à ce bras de fer entre Zetchi et Kerbadj. L’on s’attend en effet à une réplique de la part du premier responsable de la LFP au communiqué de la FAF.
A. M.

