La localité bientôt alimentée à partir de Laïnser Azegza

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Avec la canicule qui sévit et la faiblesse de la pluviométrie de cette année, la commune d’Aït-Smaïl souffre d’un énorme manque d’eau potable.

Ce manque n’est pas spécifique à la saison estivale, car cette denrée vitale y manque même le reste de l’année. La population se débrouille alors comme elle peut. Des forages sont creusés un peu partout aux quatre coins de la commune et d’autres s’approvisionnent en se faisant livrer des citernes d’eau à partir de quelques fontaines publiques sises à Bordj-Mira. Mêmes les établissements scolaires ne sont pas épargnés. Malgré le fait que l’APC veille à les ravitailler quotidiennement grâce aux citernes, cela perturbe grandement le bon déroulement des cours, puisque, parfois, l’eau n’arrive pas. Dans le but de juguler ce manque si critique, les pouvoirs publics s’apprêtent à lancer courant de l’année 2017 un projet d’alimentation en eau potable de la commune d’Aït-Smaïl à partir de la source de Laïnser Azegza, sise à l’entrée des gorges de Kherrata. Selon la DRE de la wilaya de Béjaïa, ce projet est déjà inscrit (acquis), et son lancement interviendra avant la fin de l’année. L’étude déjà réalisée a coûté trois millions de dinars à l’APC, et l’enveloppe allouée à sa réalisation est de 45 milliards de centimes. Vingt-six kilomètres de conduites, huit nouveaux réservoirs d’une capacité totale de 2 200 m3 et dix stations de pompage seront réalisés, en plus de l’équipement électromécanique pour les dix stations, ainsi que leur électrification. La durée de réalisation du projet est de 16 mois ; pour respecter ce délai, il sera scindé en plusieurs lots et confié à autant d’entreprises. D’après toujours la DRE, la source de Laïnser Azegza, d’une capacité de 600 L/s en hiver et 150 L/s en été, est capable d’assurer l’alimentation de la commune d’Aït-Smaïl, en plus d’une partie de la ville de Béjaïa et une partie de la ville de Kherrata qu’elle alimente actuellement. Le village Riff, une localité limitrophe, bien qu’appartenant à la commune de Taskriout, verra aussi son réseau d’AEP renforcé à l’occasion, puisqu’il connaît une énorme crise d’eau lui aussi. La population attend avec impatience le début de ce projet, car, en plus de mettre un terme, une fois achevé, à la pénurie d’eau potable que connaît cette région, des centaines de chômeurs auront du travail durant seize mois. Mais des difficultés liées aux oppositions et au relief pourraient faire leur apparition, et entraver le bon déroulement des travaux. Beaucoup d’interrogations demeurent quant à l’organisme qui sera chargé de sa gestion après réalisation. Avec le prix du m3 d’eau pratiqué actuellement, la rentabilité d’un tel projet sera loin d’être assurée, car déjà les 10 stations auront besoin de quarante ouvriers à temps plein, en plus du coût des réparations, des redevances électriques et des autres dépenses qui pourraient survenir.

Saïd M.

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