Iaâlwachen, est une localité implantée à 7 km à l’ouest du chef-lieu de la commune d’Ath Laâziz, d’une population de 3000 âmes environ, répartis à travers en quatre petits hameaux, Iaâlwachen, Ibouchouka, Imbarken et Ihambarken. Cette région demeure, comme le reste des villages de la commune d’Ath Laâziz, une zone oubliée. A partir du village Maâla, en empruntant le chemin reliant ce village à celui d’Iaâlwachen, où nous étions obligés de faire notre parcours à pied, puisque les transporteurs ralliant les deux villages sont absents et en plus, la route est coupée complètement à cause des dernières intempéries. Il nous fallait plus de 50 mn pour y arriver à ce bourg. Cela explique le cas de quelque 300 élèves scolarisés au CEM de Maâla. En effet, les collégiens souffrent du manque de transport scolaire. A notre arrivée sur les lieux, nous avons rencontré quelques citoyens. Ils expliquent : «Nos enfants sont contraints de se lever tôt ou ils risquent d’être renvoyés». Il y a lieu de signaler que même le transport desservant la ville de Bouira est insuffisant. A ce titre, un autre citoyen nous lance : «Seulement cinq transporteurs qui rallient notre village et il faut attendre jusqu’a midi pour qu’un bus arrive». Rappelons que le ticket vers la ville de Bouira est à 30 DA. Une virée dans les ruelles de ce hameau renseigne le visiteur sur les difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés les Iaâlwachens. Plusieurs problèmes ont été soulevés par les habitants. Ils citent : «Nous avons besoin d’une agence postale. Pourquoi ne procédent-ils pas à l’ouverture de celle de Maâla?», nous révèle un enseignant. Selon toujours les déclarations de ces citoyens, tout ce qui a été réalisé dans cette localité, (électricité, école…) l’a été grâce à l’ex-président d’APC des années 80. Et depuis cette date, aucun projet n’a eu lieu. «Nous nous sommes plongés dans de fausses promesses», nous lance un autre habitant. D’ailleurs, les pistes desservant quelques villages ont été réalisées grâce aux efforts consentis par le comité de village. «C’est nous qui avons ouvert une piste de plus de 10 km vers la localité d’Aomar», a-t-il ajouté. Soulignons que les dernières intempéries ont provoqué d’énormes dégâts, ce qui accentue la souffrance des habitants d’Iaâlwachen. A ce titre, les citoyens citent le cas de deux bâtisses qui sont menacées de ruines à cause d’un glissement du terrain juste au niveau des deux habitations. «Nous sommes restés plus de 3 jours et aucun officiel ne nous a rendu visite. La route, c’est nous qui avons pris l’initiative de dégager la neige pour acheminer un malade vers l’hôpital de Bouira» renchère-t-il. En ce qui concerne l’eau potable, il nous a signalé que les autorités locales ont lancé un projet de réalisation d’un puits mais il est à l’abandon. Ce puits se situe juste près d’une école, ce qui est un danger permanent pour les élèves de cet hameau. «Il faut attendre l’irréparable pour que les responsables interviennent», nous déclare, en colère un citoyen. Parallèlement, les villageois sont plongés dans d’autres tabous. En effet, malgré qu’un centre de santé existe mais il ne dispose d’aucun équipement et, d’ailleurs, il est privé de médecin. «Il faut se déplacer aux hôpitaux de la ville de Bouira pour un simple soin», déclare cet enseignant. Et d’ajouter : «Nos responsables, ils ne nous aiment qu’à l’approche des élections. Nous lançons un avertissement de ne pas s’approcher de notre village parceque on en a marre des promesses» a conclu un interlocuteur.
A. Fedjkhi
