Une vingtaine d’associations mobilisées

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Les associations activant pour la protection de l’environnement, de plus en plus nombreuses à travers les wilayas du pays, s’impliquent davantage dans les missions qu’elles se sont assignées. C’est pour quoi elles sont considérées comme des «groupes de pressions» sur les pouvoirs publics les incitant à travailler plus pour la protection et la préservation du cadre vie des populations. «Ce sont ces associations qui poussent les pouvoirs publics et l’administration à agir». C’est ainsi que le directeur de l’Environnement de Bouira a qualifié ces associations avec lesquelles il dit travailler en collaboration et synergie. En ce qui concerne sa direction, M. Benabed précise que «les missions de la direction de l’environnement sont horizontales, car le secteur de l’environnement est une mission avant tout». C’est ainsi que la direction de l’environnement de Bouira déclare «agir et travailler en œuvrant avec tous les secteurs, les collectivités locales, les citoyens et aussi et surtout en collaboration étroite avec les associations, pour la protection de l’environnement». Des associations décrites par M. Benabed, directeur de l’environnement, comme étant ‘’des béquilles’’, pour atteindre des objectifs communs. «Nous traçons régulièrement des programmes et tenons des réunions de concertation, pour discuter et débattre des problèmes de l’environnement. Il existe une synergie qui se bonifie entre nous. Les associations ont une certaine flexibilité dans leurs actions, ce qui n’est pas le cas de l’administration. Elles agissent, certes, au niveau local, mais elles sont tenues de penser globalement», estime M. Benabed, voyant le rôle des associations «nécessaire». Selon Mme Benaï, cadre au niveau de la direction de l’environnement, il existe à travers le territoire de la wilaya de Bouira 28 associations à caractère environnemental, dont 8 non-conformes. Ce qui fait que seules 20 demeurent actives, dont deux associations de wilaya. «Celles qui émergent du lot sont, entre autres, Kenza d’Aït Laâziz, Tazmourt de Takerboust, ou encore Abtal Essalam de la ville de Bouira, qui a commencé plusieurs actions de nettoyage et de volontariat dans différents quartiers du chef-lieu de wilaya», indique notre interlocutrice. D’ailleurs, ces associations font preuve d’initiatives, selon M. Benabed, qui voit en ces jeunes bénévoles, «une caisse de résonance, pour sensibiliser largement les citoyens sur l’impératif de mener ou participer à des actions bénéfiques et diverses au profit de l’environnement». Il y a également d’autres associations qui ne sont pas à caractère environnemental, mais qui activent dans ce domaine, telles Djazaïr Elkhir, Lkhir yedjmaâna, Kafil el yatim. Pour M. Benabed, ces associations se sont rendu compte que l’environnement est la matrice de tous les secteurs : «Dans pratiquement toutes les activités, qu’elles soient culturelles, éducatives, agricoles ou touristiques, l’environnement est le point focal. Et c’est pour cela que chacun y adhère et participe. L’environnement est avant tout un signe de civisme et ne concerne pas uniquement notre direction», souligne-t-il. Et d’enchaîner : «Lors d’une construction quelconque, on soustrait quelque chose qui appartient à la nature. Et d’une manière ou d’une autre, on doit le restituer. Si nous construisons un ensemble urbanistique, nous le soustrayons à cette nature, nous enlevons un cachet naturel au territoire. Pour cela, je dirai qu’il est impératif d’apprendre à mieux vivre en cohésion et en parfaite harmonie avec la nature (…)». Ainsi, l’on apprendra que l’ensemble des associations de la wilaya, même si elles ne sont pas forcément à caractère environnemental, activent généralement, en se souciant de la protection du cadre de vie du citoyen, et en tentent, de par leurs actions respectives, d’inculquer des rites à appliquer quotidiennement, pour préserver et améliorer son milieu.

Hafidh Bessaoudi

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