L’Etat va continuer à soutenir le prix de l’eau

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« L’Etat algérien va continuer à soutenir le prix de l’eau », a déclaré hier Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, au forum de l’ENTV, « cela est un choix qui permettra de maintenir les prix au plus bas pour notamment les ménages qui constituent le gros des consommateurs », a ajouté le ministre. Les prix qui reviennent entre 12 et 13 DA/ M3 sont loin de la réalité, une différence prise en charge par l’Etat. Dans cette rencontre le premier responsable du secteur a exposé la politique nationale à court, à moyen et à long terme.Evoquant l’importance accordée à ce domaine, il dira que l’Algérie est parmi les premiers pays dans le monde à consacrer un aussi grand budget à la question de l’eau, “12 milliards USD seront consacrés au secteur dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009, l’objectif est d’assurer l’approvisionnement en eau 24h/24’’. Pour réaliser cet objectif, plusieurs méthodes sont mises à profit ; le dessalement de l’eau de mer, la réalisation de plusieurs barrages, ainsi que l’exploitation des eaux souterraines, notamment au sud du pays. Les perspectives dans le secteur sont définies à l’horizon 2025 et même jusqu’à 2040. Pour le dessalement, il est prévu la réalisation d’une cinquantaine de stations au cours du plan quinquennal, où 2 millions de m3 seront produits, ainsi qu’une épuration de 600 millions de m3, soit l’équivalent de 10 barrages moyens. Concernant les barrages, Abdelmalek Sellal dira qu’un renforcement de la politique des barrages est prévue. Ainsi, 5 barrages sont en voie de réalisation. Aussi l’acheminement des eaux des barrages existants vers les centres urbains va contribuer à atténuer les problèmes. Pour les villes du Sud et des Hauts Plateaux, leur alimentation sera faite à partir de l’exploitation des énormes quantités d’eaux souterraines que compte le sud du pays.Pour parer au déficit en la matière au Hoggar, un énorme projet d’acheminement de cette denreé à partir de Ain Salah sur une distance de 750 km est prévu.Mais la disponibilité de cette matière précieuse n’est pas suffisante pour atteindre l’objectif tracé,puisque la gestion reste le plus grand défi à relever, selon le ministre,ajouté à cela la vétusté des réseaux de distribution qui enregistrent une déperdition de près de 40% des ressources.Pour améliorer la gestion, le contrat de partenariat avec le groupe français Suez est entré en vigueur pour une durée de 42 mois.Concernant les dettes du secteur, M. Sellal dira qu’elles sont énormes, cela est dû à plusieurs facteurs : absence de compteurs, forfait du payement…

Naïma B.

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