Même si les enfants ont du mal à croire que les vacances sont bien finies, la rentrée scolaire qui pointe son nez est là pour les convaincre du contraire.
Il y a donc lieu de se préparer sans attendre à remettre le lourd cartable sur le dos et à reprendre le chemin de l’école. En effet, les vacances sont bien finies, et il n’y a qu’à regarder les plages qui se vident pour s’en convaincre. La circulation qui se fait moins dense aux différents carrefours de la ville est aussi un signe qui ne trompe pas sur la reprise du cours normal de la vie, avec tous les tracas quotidiens comme entre autres se lever à l’heure, arriver à l’heure à l’école ou au travail, ranger les Smartphones et autres tablettes au fond du placard, pour s’occuper sérieusement des leçons et devoirs que certains professeurs ne manqueront pas de donner à la rentrée, histoire de tester le niveau des élèves avant d’entamer le programme de l’année. Mais les tracas des parents sont d’un autre ordre. D’abord, bien que les vacances et les fêtes de mariages des parents et des amis aient siphonné les économies de la famille jusqu’au dernier sou, ils doivent tout de même faire face aux dépenses de la rentrée et à l’achat du mouton de l’Aïd El-Adha. Le prix moyen d’un mouton, qui semble cette année raisonnable selon les maquignons, varie entre 35 000 et 45 000 DA, c’est-à-dire un peu plus que la paie d’un cadre moyen. Et s’il ne veut pas que ses enfants soient malheureux le jour de l’Aïd, le père de famille doit se débrouiller comme il peut pour faire face à cette dépense au-dessus de ses moyens. Il y a lieu aussi, d’ajouter à ce prix les frais adjacents à la fête comme la confection des gâteux et la visite des sœurs et de la belle famille, et la tradition kabyle exige que l’on ne rentre pas les mains vides chez quelqu’un, surtout à l’occasion d’une fête religieuse.
B. Mouhoub