S. Ait Hamouda
Quel plan présentera Ouyahia, demain, devant le Conseil de gouvernement et sous la présidence du président de la République ? Un programme d’austérité, ce à quoi s’attendent les observateurs et tous les Algériens. Cela dit, le Premier ministre aura beaucoup à faire pour convaincre son monde dans son approche de l’économique qui déterminera ce que sera le futur de l’Algérie. Tout le monde connaît Ouyahia et sa gestion commando, et nul ne doute de sa compétence pour régler les problèmes les plus ardus. Cependant, il aura fort à faire pour mener une politique qui ne soit pas populiste et foncièrement antipopulaire, ce que les pays avancés n’ont pas eu peur de faire montre dans les périodes telles que traverse le pays. Il y a des moments où il est nécessaire de montrer qu’on ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens éternellement. Et qu’on doit, raison gardée, savoir où mettre son argent sans en dépenser outre mesure et sauvegarder l’essentiel par une économie juste, rationnelle et un tant soit peu réaliste, au diapason de ce que peut offrir le pays à ses enfants, ni plus ni moins. Qu’on ne vienne pas seriner sur des possibilités surréalistes, qu’on n’a pas et qu’on ne peut pas avoir, pour contrer le gouvernement dans ses derniers retranchements. Il y a des moments où l’austérité s’impose comme la seule voie idoine pour sortir de la crise. Sans ça, on va se mentir sans fin pour se retrouver au final en banqueroute. Et bonjour les dégâts. Ne dit-on pas «qui veut aller loin, ménage sa monture», ce qui va sans dire provoquer des chahuts, ici et là mais son toucher à la stabilité du pays, parce que la seule solution viable et d’avenir est celle de l’austérité. Mais cette austérité ne doit pas toucher que les petites bourses. Elle doit être partagée par tous les Algériens.
S. A. H.
