Riverains et écoliers en danger

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Une image désolante qui s’offre pour une ville comme celle de Fréha, à 28 km au Nord-est de Tizi-Ouzou.

Des eaux usées coulent à flot et à l’air libre sur la chaussée. Une route très fréquentée en somme, surtout par les riverains mais aussi par des enfants qui fréquentent l’école d’à côté. Ce «ruissellement» d’eaux usées aux odeurs nauséabondes incommode tout le monde, si l’on croit les habitants des quartiers limitrophes qui nous ont fait part de leur inquiétude. «C’est terrible de voir une image pareille ! La situation perdure depuis plusieurs mois et personne ne daigne intervenir pour y remédier. Nous avons sollicité les autorités municipales, hélas, rien n’a été fait à ce jour, alors que le risque sur la santé de ceux qui fréquentent cet endroit, au quotidien, est pesant», peste un habitant de la cité Guemouri, ex-300 logements-Kilery. Pourtant, les autorités municipales ont fait de cette zone, l’endroit du projet d’extension urbain, ce qui accentue davantage la charge démographique, et par ricochet, l’augmentation du volume des rejets des eaux usées. À l’heure actuelle, cet endroit infesté par ces eaux usées est devenu un vrai cauchemar pour les commerçants, mais ce sont surtout les parents des enfants scolarisés à l’école mitoyenne qui expriment leur crainte de voir les chérubins touchés par une éventuelle maladie liée aux MTH. «Mes enfants sont scolarisés dans l’école primaire qui se trouve non-loin de l’endroit où ruissellent les eaux usées, le drame réside dans le fait que la plupart des enfants, y compris les miens, sont obligés de passer par cet endroit, piétiner ces eaux, et peut-être même jouer avec par leurs pieds, je vous laisse donc imaginer les conséquences d’un tel scénario», dira Mahmoud S. père de trois enfants, dont deux sont scolarisés au primaire. Pour l’exécutif communal, «cette question relève d’un ensemble de problèmes que nous devons solutionner, mais faute d’avoir inscrit un projet pour le drainage de ces eaux usées, nous ne pouvons rien faire, du moins pour le moment », nous dira un élu de la commune. Et de signaler que cette zone est en construction perpétuelle, ce qui devra nécessiter un projet consistant pour son réseau d’assainissement. « Il y a un grand projet de logements dans cette zone, c’est aux services de l’hydraulique de réaliser les réseaux d’AEP, et non pas à l’APC qui ne détient que de petits budgets », tente aussi de justifier l’élu en question. Plus loin encore, le représentant de la population au sein de l’APC de Fréha rappelle qu’«en 2011, il y a eu un petit projet pour seulement la moitié de cette route qui bifurque vers la RN73, et cela a coûté plus de 7 milliard de centimes à la collectivité». En attendant de voir cesser les dribles sur un problème qui pourrait générer des risques sur la santé de plusieurs citoyens de Fréha, la chaussée en question ne risque pas d’être asséchée de sitôt, tant les eaux usées coulent à flot !

Djaffar Ouigra.

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