668 enseignants régularisés !

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La ministre de l’Éducation nationale a réuni, avant-hier, les syndicats autonomes et les associations des parents d’élèves au niveau de son département.

À l’ordre du jour, les derniers développements relatifs à la rentrée scolaire et la surcharge des classes, particulièrement dans les écoles primaires. La ministre a, lors de cette rencontre, annoncé la régularisation de la situation de 668 enseignants et la promotion de 2 507 employés dans le secteur de l’éducation à des postes supérieurs. Le problème de la médecine du travail a été aussi évoqué à l’issue de cette réunion. Les médecins ont désormais la possibilité d’occuper des postes renforçant la médecine du travail dans le secteur de l’éducation, en application de la circulaire interministérielle de 2015. Les syndicats autonomes ont profité, de ce tête-à-tête avec la première responsable du secteur, pour réitérer leur plate-forme de revendications restée sans suite à ce jour, alors que la ministre a saisi cette occasion pour rappeler la charte d’éthique et les engagements des employés du secteur à atteindre un niveau d’enseignement qualitatif. La ministre a réaffirmé, dans son allocution, que «la dérogation octroyée par la fonction publique aux employés administratifs et pédagogues, permettant l’exploitation des listes de réserves, a été obtenue en coordination avec le Premier ministre». La ministre de tutelle a fait savoir qu’il était «impossible de ne pas organiser des concours de recrutement externes». Selon elle, l’organisation de concours annuels permettrait aux diplômés des universités d’y participer. La ministre estime, en outre, que la nouvelle année scolaire sera, donc, marquée par la poursuite de plusieurs chantiers dans le secteur, notamment via la parution de 30 nouveaux manuels scolaires, parmi 37 pour les classes de deuxième année primaire et moyen et 6 cahiers d’activités. En outre, des fiches d’accompagnement des élèves seront élaborées cette année pour les matières jugées plus difficiles pour les élèves. Parmi les disciplines concernées, les mathématiques ou encore la langue arabe. En effet, plusieurs points ont été abordés lors de cette rencontre entre les deux parties concernées (syndicats, ministère de l’Éducation), notamment le problème de la surcharge des classes qui est d’ordre pédagogique. Le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapeste), a indiqué qu’il a, lors de cette rencontre, abordé les dossiers jugés «prioritaires», notamment le traitement des dysfonctionnements enregistrés dans le statut des fonctionnaires relevant du corps de l’éducation nationale, la réforme du baccalauréat, les examens professionnels. Ce syndicaliste a souligné que son syndicat s’est penché également sur «la promotion, les concours de recrutement externe, le déficit enregistré dans certaines wilayas en matière d’encadrement administratif et pédagogique, ainsi que le dossier de gestion des œuvres sociales». De son côté, le porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), a fait savoir que la ministre a, lors de cette rencontre, présenté les chiffres de la rentrée scolaire 2017-2018. «Il n’y a rien de nouveau pour cette rentrée, à l’instar de la dérogation octroyée par la fonction publique aux enseignants et ouvriers professionnels», a-t-il déploré. Pour sa part, le secrétaire général du SATEF a indiqué que « la charte d’éthique signée avec le ministère de tutelle a permis la prise en charge de quelques points, alors que de nombreux autres points ne sont pas encore pris en charge ». Il convient de souligner, par ailleurs, que cette rencontre est la deuxième réunion tenue par la ministre de l’Éducation nationale à la veille de la rentrée scolaire, après celle organisée la semaine dernière avec les directeurs de l’éducation.

L.O.Challal

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