Avec les premières pluies accompagnées de vents violents qui se sont abattues hier matin, dimanche, les résidents du lotissement privé, sis à proximité de l’ex ENPC, sur la route de Boghni (RN30), craignent que le pan du mur d’enceinte d’une propriété privée, déjà effondré à plus de 80%, ne s’écroule sur leurs enfants qui empruntent ce chemin vicinal pour se rendre à l’école. «Une petite secousse l’écroulera. Vraiment, nous avons peur qu’un drame se produise. Il faudrait que les autorités mettent en demeure son propriétaire afin de s’en occuper avant que cela ne soit trop tard», confie un résident du lotissement. En effet, ce mur peut s’affaisser à n’importe quel moment, a-t-on constaté sur les lieux. Si ce cas est à signaler, il est à noter que d’anciennes habitations, datant de l’ère coloniale, sont dans le même état. On a pu relever certaines d’entre elles, à l’instar de celle sise au centre-ville, non loin du barrage fixe de la police et tout près de la maison d’arrêt. Celle-ci constituerait un danger permanent, d’autant plus qu’elle est inclinée vers le côté. Si une secousse tellurique survenait dans la région, cette bâtisse pourrait causer des dégâts qui pourraient atteindre aussi bien les véhicules que les passants. Aussi, l’ex tribunal désaffecté, après le séisme du 21 mai 2003 qui avait secoué Boumerdès, constituerait aussi une autre menace. «Il y a même des personnes qui s’assoient sur son perron en quête d’un lieu ombrageux, en été. Si par hasard, la terre bougeait, il s’effondrait sur leurs têtes !», relève un transporteur de voyageurs par fourgon de la station desservant Ait-Yahia Moussa. Qui plus est, ce site aurait été choisi pour accueillir le projet d’un centre culturel qui serait l’annexe de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou tout comme celle d’Azazga. De notoriété publique, des cas comme ceux-ci devraient faire objet de mises en demeure à l’encontre de leurs propriétaires, quand on sait qu’ils représentent des menaces et qu’il s’agit aussi de vies humaines à épargner en prenant les mesures nécessaires qui s’imposent.
Amar Ouramdane