Après plusieurs mois de soleil, la pluie a enfin arrosé le sol hier. Une délivrance pour les citoyens de la wilaya de Tizi-Ouzou qui voudraient oublier les longues journées caniculaires d’un été qui était, le moins qu’on puisse dire, cauchemardesque. Seulement, ces derniers n’ont pas eu le temps de savourer que les ennuies ont déjà commencé. Comme à chaque précipitation pluvieuse, les principaux axes routiers qui mènent vers le chef-lieu de la wilaya ainsi que les différentes rues de la ville des Genêts, à l’instar du boulevard Krim Belkacem, se sont transformés en des fleuves. Il était difficile pendant la matinée d’hier aux piétons comme aux automobilistes de circuler. En effet, le trafic au niveau de la RN12 a été perturbé et un terrible embouteillage a été créé. La ville a presque coulé sous les eaux de pluie des eaux usées qui ont débordé dans plusieurs endroits. Une situation à laquelle les habitants de Tizi-Ouzou et ses environs sont habitués, vu que cela dure depuis des années. À en croire que «l’hiver est inhabituel dans la wilaya pour qu’aucune mesure ne soit prise pour remédier à ce problème récurent», notera un citoyen en colère. Ce qui vient compliquer davantage les choses, les coupures d’électricité à répétition hier et avant-hier. La population, désemparée, des bureaux de postes paralysées, des entreprises à l’arrêt. Là encore les citoyens sont habitués. «Il est fréquent dans cette wilaya de se retrouver sans Internet, électricité au moindre vend qui souffle même à un petit 30km/heure, ou une tombée de pluie à quelques 40 mm», regrette un citoyen. Il est à noter, cependant, que des efforts ont été fournis dans certaines localités de montagne, comme Aïn El-Hammam et Draâ El-Mizan, où les agents de la subdivision des travaux publics ont effectué un travail considérable en prévision des intempéries. Par ailleurs, ce qui est en revanche positif c’est probablement la montée du niveau d’eau au barrage de Taksebt, qui en est actuellement à un niveau critique.
Kamela Haddoum.