Le P/APC de Tazmalt et néanmoins chef Patriote, Smaïl Mira, se trouve actuellement hospitalisé à Paris, selon des sources recoupées. Les mêmes sources se font cependant confuses, voire même contradictoires, s’agissant des circonstances ayant commandé cette hospitalisation. On parle ainsi d’une subite atteinte qui a commandé l’évacuation d’urgence au courant de la semaine écoulée, par avion militaire, du célèbre chef des Patriotes qui aurait frôlé le coma. Rabah Benkhellat, lui aussi chef Patriote bien connu dans la vallée de la Soummam, de son côté, a tenu à fermement démentir les rumeurs d’un attentat ou d’embuscade terroriste ayant couru dans certains milieux. La plupart des sources évoquent effectivement une “atteinte virale tendant vers une méningite” qui aurait conduit Smaïl Mira à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.Candidat malheureux à la dernière élection sénatoriale de la wilaya de Béjaïa, Smaïl Mira était revenu aux commandes de l’APC de Tazmalt en battant à plates coutures la liste du FFS. Il se réinstallait ainsi dans un règne inauguré en 1984 pour ne s’interrompre que durant le court intermède 2002-2005. Fils du commandant Abderahmane Mira, héros de la guerre de Libération, il est l’un des tout premiers chefs Patriotes nés dans la douleur des années de terrorisme. Nanti d’un courage physique impavide, reconnu tant par les amis que les ennemis, il s’est illustré dans des situations d’engagement exceptionnelles face aux hordes islamistes. A la tête d’une “armée civile”, l’expression est de lui, de 2 000 hommes, il intervenait dans un territoire allant de Lakhdaria à Jijel en passant par la Soummam et le Djurdjura.Depuis 1998, il est devenu une des figures les plus médiatiques en croisant le fer, à travers des tribunes de presse acerbes, avec Aït Ahmed et les responsables du FFS qui l’accusaient du meurtre du jeune Hamza Ouali lors des manifestations ayant fait suite à l’assassinat de Matoub Lounès.
M. Bessa