L’exode rural et la dénatalité ont fini par avoir raison des écoles primaires disséminées à travers certains villages de la commune d’Ighil Ali, située à 93 kms au Sud-ouest de Béjaïa. En effet, des établissements scolaires se trouvent fermés alors que d’autres fonctionnent cahin-caha, avec un nombre très réduit d’élèves de différentes années d’enseignement primaire « entassés » dans une seule classe, où des enseignants dispensent des cours à chaque groupe d’élèves. Dans les villages de Tabouâanant, Tazla, El Kelâa et Boni, les écoles sont fermées depuis belle lurette à cause de leur délabrement, de l’insuffisance du nombre d’élèves et de l’absence du personnel pédagogique, car les enseignants affectés « rechignent » à y enseigner à cause de multiples contraintes (absence de logement, du transport,…). Résultat des courses, les élèves au niveau des villages précités se voient contraints de se déplacer ailleurs, soit vers Ighil Ali, comme pour les élèves du village Tabouâanant, ou carrément vers le chef-lieu communal de Tizi Lekhmis, dans la wilaya voisine de Bordj Bou Arréridj, pour les apprenants habitant les villages de Tazla, El Kelâa et Boni. Néanmoins, cette situation n’est pas sans désagréments, car déjà il y a la distance et le manque de moyens de transport. Ce qui oblige les parents d’élèves, habitant ces localités enclavées, à louer des fourgons au prix fort pour le transport de leurs progénitures vers les établissements scolaires de Tizi Lekhmis notamment. Et devant cette situation peu reluisante qui n’a que trop duré, les habitants de ces bourgades perchées interpellent les pouvoirs publics afin de trouver une solution à ce problème lancinant, en réhabilitant l’école primaire sise au village Boni, laquelle arrange énormément les élèves, étant donné qu’elle est à équidistance des villages Tazla, El Kelâa et Tabouâanant. «Nous demandons la réhabilitation de l’école primaire du village Boni pour permettre à nos enfants de suivre leur scolarité près de chez eux, sans aller jusqu’à la commune de Tizi Lekhmis ou Ighil Ali», affirme un parent d’élève habitant la bourgade de Boni.
Syphax Y.