L’article 81de la loi électorale consacrant l’inéligibilité du personnel communal pendant l’exercice de leurs fonctions, mal interprété à l’occasion de la convocation du corps électoral, a fait l’objet d’une circulaire émanant du ministère de l’Intérieur. La circulaire diffusée à travers toutes les communes de la wilaya de Tizi-Ouzou, a levé toutes les équivoques concernant les cas de fonctionnaires détachés, mis hors cadre ou ayant bénéficié de mise en disponibilité pour plus d’une année. Ainsi, il est expliqué que tant que le fonctionnaire est dans l’une de ces positions, il demeurera inéligible. Même les contractuels rémunérés sur budget communal n’ont pas le droit de se présenter là où ils exercent. Le cas des maires, des vice-présidents et présidents de commissions issus du personnel communal faisant partie, faut-il le signaler, les tableaux des effectifs de la même commune, sont ainsi touchés par l’interdiction. De ce fait, seule la démission ou la mise à la retraite une année franche avant les élections est à même de permettre de postuler aux municipales. Ces éclaircissements n’ont pas été sans conséquences sur des dizaines d’élus dont des présidents d’APC et membres de l’exécutif, contraints à la retraite politique dans les différentes communes de la wilaya. Cela est perçu comme une injustice, car à leurs yeux seuls les communaux sont inéligibles. Du côté des pouvoirs, on parle de préserver la neutralité de l’administration et d’extraire le fonctionnaire des rivalités politiques. À signaler enfin que la levée de cette interdiction figure dans la plate- forme de revendications des travailleurs des communes affiliés au SNAPAP.
Ramdane L.