La direction du FFS tente de saisir l’occasion du 54e anniversaire du parti pour tenter de rassembler les militants et dépasser les clivages enregistrés à travers ses structures, à la veille des locales.
La célébration du 54e anniversaire de la création du Front des forces socialistes est en effet mise à profit pour faire campagne avant l’heure et tenter de dissiper les nuages qui planent au dessus du vieux Front. Les dirigeants ont multiplié les sorties de proximité, notamment ce week-end, afin d’enclencher des mécanismes qui permettent au parti d’assurer le maximum de sièges aux élections du 23 novembre prochain. Ils ont ressorti le projet du Consensus national et l’ont remis au cœur des débats. A Médéa, c’est le premier secrétaire national, Mohamed Hadj Djilani, qui a animé les débats à Berrouaghia. Il a appelé «à une forte mobilisation pour célébrer l’anniversaire de la création du Front des forces socialistes». De son côté, Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle, a lui appelé «à jeter les premiers jalons du consensus économique et politique, pour éviter l’aggravation de la situation du pays». D’autres rencontres ont été assurées par les militants du parti dans les wilayas d’Oum El Bouaghi, Jijel, Mascara, Mostaganem et Oran. Des rencontres mises à profit pour reparler du consensus national mais aussi pour faire campagne avant l’heure. A Tizi Ouzou, la fédération locale et la direction nationale tablent sur une rencontre d’envergure pour célébrer la naissance du FFS un certain 29 novembre 1963. Un meeting est prévu aujourd’hui à Tizi-Ouzou, sur l’esplanade de l’ancienne mairie. Hier, des militants du parti se sont recueillis à la mémoire des militants de 63, au cimetière de Medouha. Il faut dire que le plus vieux parti de l’opposition fait face à d’innombrables difficultés, notamment après l’opération de confection des listes APC et APW pour les joutes du 23 novembre prochain. Les démissions s’enchaînent et la grogne des s’amplifie à cause de la manière dont s’est déroulée la confection des listes, chose qui risquent fort de peser sur la balance. «La liste APW du FFS ne répond à aucune stratégie ni à aucune norme, sauf peut-être à celle du sur-mesure que l’on dit pourtant l’apanage des partis du pouvoir. Comment se fait-il que deux membres de la commission nationale de choix de candidatures occupent les deux premières places de la liste APW ?», s’interroge un fervent militant du FFS, avant d’ajouter : «Pourquoi est-ce qu’un candidat à l’APC n’a pas le droit de figurer dans la commission des choix de candidatures, alors qu’au niveau national c’est permis ? Ce n’est pas du sur-mesure ça ? Où est l’éthique en politique, une valeur chère à Si El Hocine», s’exclame notre interlocuteur. «Le rouleau compresseur des années 90 n’est plus que dans l’esprit de ses dirigeants qui refusent de voir la réalité et changer de cap juste en revenant aux fondements et principes du parti», conclura notre même interlocuteur.
A. G.