Très faible adhésion à la cause

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C’est en fin de semaine dernière que les membres du bureau de l’association des oubliés de l’insurrection de 1871 (déportés vers la Nouvelle-Calédonie) se sont réunis au niveau de la mairie de Draâ El-Mizan pour renouveler leur bureau. Mais, faute de quorum, ils ont décidé, en présence d’un huissier de justice, de reporter l’assemblée générale au 14 octobre prochain. Néanmoins, ils ont quand même rappelé les étapes franchies depuis sa création jusqu’à aujourd’hui. «Notre association a, maintenant, quatre ans. Elle est devenue officielle durant trois ans et une année comme transition. Pour le moment, c’est une association wilayale, mais on projette de l’ériger en association nationale d’autant plus que des familles des déportés se manifestent de toutes les régions d’Algérie», dira M. Farid Tellache en sa qualité de secrétaire général. Cependant, cet intervenant remarquera que l’adhésion des familles est très minime. D’ailleurs, il montrera les cartes d’adhésion non encore sollicitées. «Pour que nous puissions agir, il nous faudrait un local. Il faudra batailler pour l’arracher. Et puis, il faut que vous sachiez que nos caisses sont vides», martèlera-t-il. La parole fut ensuite prise par M. Ahcène Belarbi, en sa qualité de président, qui reviendra sur la genèse de la création de la dite association. «Je suivais avec attention l’histoire des déportés. L’idée de créer une association m’est venue en mai 2013 au lendemain d’une visite d’une délégation de descendants de déportés accompagnés d’un maire et du ministre de la culture de la Nouvelle-Calédonie qui avaient offert au Président de la République un livre sur l’histoire des déportés. Et c’est à partir de là que l’envie d’aller de l’avant m’ait animé», confiera-t-il devant l’assistance. Pour ce faire, rappellera-t-il, une première assemblée a été tenue le 4 janvier 2014 dans cette salle de réunions, puis une autre le 28 février de la même année, qui verra enfin créer l’association. «Pour tenir l’assemblée générale constitutive, ce fut un long parcours du combattant», précisera-t-il. «Il fallait batailler parce qu’au départ nous parlions des «oubliés de l’histoire» et cette expression paraissait gênante, encombrante et il fallait la remplacer», soulignera-t-il, en poursuivant: «Nous avons eu l’agrément le 30 septembre 2014». Il poursuivra son intervention en revenant sur tout ce qu’il avait entrepris pour faire connaître cette association au grand public non seulement à l’intérieur du pays mais aussi à l’étranger. Il parlera des émissions à la radio de Tizi-Ouzou, à Berbère-TV et bien-sûr aux conférences-débats animées en France et surtout du voyage qu’il avait entrepris en Nouvelle-Calédonie en 2016. M. Ahcène Belarbi, en dépit de son âge, est allé dans cette terre lointaine du Pacifique où il a eu toutes les informations sur les déportés, a visité les bagnes et les concessions notamment celle de son aïeul déporté, a rencontré les responsables de l’île et bien sûr les descendants des déportés qui avaient émis leur souhait de revenir sur la terre de leurs ancêtres. C’est un travail de mémoire que ce président a entamé. L’assistance a été plongée dans cette histoire douloureuse par ces témoignages poignants. Ainsi, l’on espère que cette association aille de l’avant pour atteindre les objectifs pour lesquels elle a été créée.

Amar Ouramdane

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