La flambée qui touche les fruits et légumes, depuis maintenant plusieurs semaines, semble s’installer dans la durée.
Une campagne pour bouder la tomate a été lancée depuis début octobre sur les réseaux sociaux. À Bouira, comme partout ailleurs à travers le pays, il ne se passe pas une semaine sans qu’une nouvelle hausse des prix ne soit enregistrée, mettant à mal le porte-monnaie des chefs de famille. Lors d’une virée effectuée cette semaine au niveau du marché des fruits et légumes du chef-lieu, sis à proximité de l’ancienne gare routière, il a été constaté une flambée tous azimuts des prix, particulièrement des légumes. En effet, et à l’exception de l’oignon, cédé à 35 DA le kilo, et à moindre degré la courgette, pratiquement tous les légumes affichent des prix qui donnent le tournis. La pomme de terre, par exemple, un produit de large consommation, est affichée à 70 DA le kilo. Un prix jugé relativement élevé surtout par les petites et moyennes bourses. Pour expliquer cette hausse, certains diront qu’on est en pleine période de soudure, mais ce tubercule est stocké en grande quantité en chambre froide. A Aïn Bessem, région où la pomme de terre est pourtant cultivée en grande quantité, un seul producteur dispose d’un stock frôlant les 50 000 quintaux. Il suffit juste d’en déstocker une quantité, pour inonder le marché avec ce tubercule et faire baisser, de facto, son prix. L’autre légume dont le prix est hors de portée, c’est la tomate. Celle-ci est cédée entre 140 et 160 DA le kilo. Un coût tellement élevé que bon nombre de consommateurs préfèrent se passer de ce produit indispensable dans divers mets. Sur les réseaux sociaux, c’est carrément une campagne, relayée par des centaines d’internautes, qui est lancée depuis le début du mois en cours pour boycotter la tomate. L’haricot vert, le fenouil, la courgette et la laitue n’échappent pas, non plus, à cette flambée. En effet, ils sont respectivement cédés à 180, 120 et 80 DA le kilo. Notons que la courgette, proposée il y a quelques jours à 150 DA le kilo, a vu son prix baisser cette semaine, en descendant au-dessous de la barre de 100 DA. La carotte, quant à elle, est affichée à 60 DA le kilo, le navet à 100 DA, le poivron à 80 DA et le piment à 70 DA. Les blettes et le chou, deux légumes de saison, se négocient respectivement à 40 DA et 100 DA au marché de la ville. A préciser qu’aux abords de la RN5, traversant la wilaya de Bouira, le chou est proposé par des maraîchers à seulement 50 DA le kilo. Ce qui attire de plus en plus d’automobilistes qui arrivent, ainsi, à faire beaucoup d’économies, en s’approvisionnant auprès de maraîchers qui installent leurs tables au bord de la route. La carde et le chou-fleur, également deux légumes de saison, sont proposés respectivement à 80 et 200 DA le kilo. Pour sa part, le concombre affiche 100 DA et la betterave 80 DA. Pour les fruits, le raisin de table est proposé à 140 DA le kilo. Malgré la disponibilité en grandes quantifié de ce fruit, son prix reste cher. En tout cas, chez les familles, cette hausse vertigineuse des prix de la mercuriale laisse pantois, et oblige surtout beaucoup d’entre-elles à se passer de certains produits.
Djamel M.