Le CNES monte au créneau

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Le Conseil national des enseignants de l’Enseignement supérieur (CNES) a décidé de passer à la vitesse supérieure, afin de faire valoir ses revendications.

Cette entité syndicale a, en effet, décidé d’observer une grève d’une journée lundi prochain. «Un mouvement de protestation qui sera appuyé par un rassemblement le 16 octobre prochain devant la tutelle, en signe de solidarité avec tous les enseignants exclus, arbitrairement, de leur travail et tous les syndicalistes poursuivis en justice», lit-on dans un communiqué rendu public. Aussi, cette formation syndicale menace également d’enclencher une grève nationale à partir du mois de novembre prochain, «pour protester contre certains abus à l’égard des enseignants». Ce syndicat dénonce, dans le même document, la décision du ministre de l’Enseignement supérieur relative à «l’évaluation de la performance de l’enseignant, le rétrécissement des libertés syndicales et la réforme pédagogique». Sur ce dernier point, le CNES a affiché son refus catégorique de la décision relative à l’évaluation des performances des enseignants. Il a, aussi, dénoncé le fait que «cette décision a été prise de manière unilatérale sans consultation du partenaire social». Pour le CNES, «cette décision n’est qu’une tentative de masquer l’échec du ministère de tutelle de réformer l’université algérienne», a-t-il expliqué dans le même communiqué. Toutefois, le syndicat en question appelle le ministre de tutelle «à cesser les poursuites judiciaires et le harcèlement à l’encontre des enseignants (…)». Il y a lieu de rappeler, en outre, que le CNES réclame la révision du statut particulier de l’enseignant chercheur, l’accélération des projets de construction de logements et l’amélioration des conditions socio-professionnelles des enseignants. Sur un autre volet, le syndicat «dénonce et condamne énergiquement les dépassements, intimidations et les agressions physiques et verbales orchestrées, parfois, contre les syndicalistes dans l’exercice de leurs activités, à l’instar de l’agression physique de certains coordinateurs», et interpelle la tutelle quant à «sa responsabilité de protéger les enseignants et garantir le libre droit de l’exercice syndical». Cette entité syndicale exige, également, la révision des salaires qui ne dépassent pas les 46 000 DA, pour 80% de l’effectif des enseignants, et appelle à lever les «entraves bureaucratiques» de la gestion des dossiers de plus 40 000 étudiants et enseignants inscrits au doctorat.

L O Challal.

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