Le dispensaire en proie aux dégradations

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Enregistrant moult d’insuffisances, le dispensaire de Béni Hammad, dans la commune de Saharidj, ne cesse de se dégrader au fil des jours. Depuis son ouverture, il y a de cela plus d’une vingtaine d’années, cette structure de santé publique n’a connu aucune opération de réhabilitation. Parmi les insuffisances relevées, il y a celle de la clôture. Le grillage en Zimmerman, qui sert actuellement de clôture est, en effet, dans état très dégradé et nécessite totale réfection. Il y a aussi un manque d’aménagement au niveau de cette structure, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Pis encore, le chemin qui mène au centre est une piste cahoteuse qui n’a bénéficié d’aucune opération de revêtement. Les patients qui l’empruntent, en particulier les personnes âgées et les handicapés, éprouvent, de ce fait, beaucoup de difficultés à atteindre le dispensaire. D’après l’infirmier y affecté, des dizaines de personnes âgées atteintes de maladies chroniques viennent quotidiennement pour mesurer leur tension artérielle ou pour se faire ausculter par le médecin. Mais ce dernier est absent depuis quelques mois pour des raisons inconnues. Ce qui oblige les villageois d’Ath Hamad à se déplacer jusqu’au centre de soins du chef-lieu Saharidj ou à M’Chedallah, pour les besoins de consultations. Les quelques villageois rencontrés sur les lieux évoquent, pour leur part, l’absence d’une salle d’attente pour les hommes. Dda Mohand, un asthmatique de 74 ans qui se rend souvent au dispensaire, dit souffrir surtout en été. D’après lui, attendre son tour dehors est un véritable supplice : «À mon âge, je ne peux pas attendre debout trop longtemps. En été, on patiente sous le soleil, alors qu’en hiver on est confrontés au froid. Il faudrait que les responsables du secteur songent à aménager une salle d’attente», confie-t-il. Les patients rencontrés au niveau du dispensaire réclament également un dentiste, de même que la disponibilité quotidienne d’un médecin.

Yugurten Y.

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