Les levées topographiques effectuées pour la réalisation du réseau de distribution du gaz de ville à Selloum semblent avoir été faites à la hâte, pour ne pas dire de manière bâclée. Sinon comment expliquer que 150 foyers ne sont toujours pas raccordés à cette commodité des plus indispensables dans ce village de haute montagne, culminant à quelque 900 mètres d’altitude sur les flancs sud du Lala Khelidja. Bien qu’une nouvelle opération, dite de rattrapage, ait été effectuée en 2016, pour laquelle une enveloppe supplémentaire de l’ordre d’un milliard cent cinquante millions a été attribuée après une seconde levée topographique, ces 150 maisons n’ont pas été incluses. C’est ce que nous apprenons du comité des sages du village vendredi dernier. Nos interlocuteurs affirment avoir saisi toutes les autorités concernées, sans que rien ne soit fait à ce jour «pour corriger cette omission pénalisante pour des centaines de villageois», déplore-t-on. Aussi, le comité du village exige qu’une autre opération de rattrapage démarre avant l’arrivée de l’hiver, pour permettre à tous les villageois de bénéficier du réseau du gaz naturel. Nos interlocuteurs rappellent, dans la foulée, les promesses de l’ancien wali, Mouloud Cherifi, à combler ce manque lors de sa dernière visite effectuée dans cette municipalité. Rappelons, enfin, que ce village, qui abrite 4 500 âmes, a subi un effroyable mouvement géologique durant l’hiver 2015, durant lequel des quartiers entiers ont été entraînés par un spectaculaire glissement de terrain, au point où le plan ORSEC a été déclenché.
O. S.