Des villages sans eau depuis 20 jours

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Le problème d’alimentation en eau potable dans de nombreux villages d’Aït Yahia Moussa est loin d’être réglé. Si d’énormes budgets ont été consommés ces dernières années pour améliorer, un tant soit peu, l’alimentation, les pannes et fuites de ce liquide pénalisent, au plus haut point, les ménages. En effet, depuis vingt jours, dans le versant allant de Tachtiouine, en passant par Ath Attela, Afir, jusqu’à Ath Rahmoune, ce liquide, ô combien précieux en ces temps encore chauds d’automne, n’a pas coulé des robinets. «C’est une fuite an niveau de Tletta Ihidoussène. A chaque fois, on nous dit qu’elle va être réparée. Mais, il n’en est rien. Les habitants de tout le versant, comptant plus de dix mille habitants, en souffrent », informe M. Mustapha Chikh, élu à l’APC et membre du comité de village de Tachtiouine. Et d’ajouter: «Même pour acheter une citerne d’eau, il faudra attendre. Cela se fait par rendez-vous même si elle coûte 1 500 dinars, voire plus dans certains villages». Effectivement, en raison d’un début d’automne particulièrement sec, l’eau des forages, d’où s’approvisionnent les tracteurs-citernes, ont vu leur débit baisser à leur plus bas niveau. «Il n’y a plus d’eau dans le puits. Pour remplir une citerne, il faudra attendre au moins six à sept heures. Nous ne pouvons pas satisfaire nos demandeurs», explique le propriétaire d’un puits sis sur la RN25, à la sortie du chef-lieu communal. C’est dire que même si le citoyen a les moyens de s’approvisionner auprès des propriétaires des tracteurs-citernes, cela n’est pas aisé. Il est à rappeler que, contrairement aux villages de Tafoughalt, Agouni Ahcène, Imzoughène et Ath Moh Kaci, alimentés à partir de Draâ El-Mizan, c’est-à-dire du barrage de Koudiet Acerdoune (Bouia), ce versant est alimenté à partir des forages d’Oued Bougdoura (Draâ Ben Khedda), qui ont coûté à l’Etat plus de quarante milliards de centimes pour, au bout du compte, ne pas répondre aux besoins de la population.

A. O.

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