Réalisé et mis opérationnel depuis 1995, le bureau de poste de Raffour dans la commune de M’chedallah offre un décor de vétusté fort apparent et peu honorable pour cet organisme des plus névralgiques. En effet l’édifice qui subit de plein fouet les agressions climatiques et n’ayant bénéficié depuis sa mise en service il y a 22 ans est dans un état de dégradation inquiétant avec des murs porteurs fragilisés par l’usure, des installations intérieures bâclées telle que celles de l’électricité dont les fils pendent lamentablement au dessus des employés et qui sont aussi à l’origine de fréquentes pannes presque quotidiennes. Un autre bâclage constaté au niveau de l’installation du système de raccordement à l’internet qui se résulte par des ruptures non moins quotidiennes sur l’indispensable serveur. Cela sur le plan fonctionnel. Sur celui pratique et confort l’installation de l’eau potable est usée, et ne sert à plus rien. En effet, aucune goutte d’eau n’arrive au niveau des toilettes depuis plusieurs mois au point où le personnel ne pouvait plus les utiliser. A préciser que ce bureau de poste couvre une population de pas moins de 13.000 habitants rien pour la ville de Raffour à elle seule, ajouté aux habitants des agglomérations périphériques tel que ceux de Zouzamen, la nouvelle ville de M’chedallah, Aharrach et enfin les centaines d’usagers de la RN15 qui y marquent un temps d’arrêt du fait de la présence d’un vaste espace libre devant ce bureau qui leur permet de se garer à l’aise pour effectuer diverses opérations. L’on peut dire sans exagération qu’il rivalise avec l’agence centrale du chef-lieu de daïra en matière de clients, avec une affluence record durant les échéanciers des retraites et pensions entre le 15 et le 30 de chaque mois. Ce bureau de poste est en fait une grande salle séparée en trois minuscules bureaux ; soit celui du receveur, une petite salle d’archive et enfin une salle scindée en deux par un comptoir qui sépare les trois guichets de la non moins minuscule et étroite salle d’attente sous forme de couloir qui ne peut contenir plus de cinq clients à la fois. Le reste des usagers sont contraint d’attendre dehors exposé aux affres climatiques. Le cas de cette agence rapporté dans ces même colonne en 2013 a fait réagir les autorités qui ont annoncé une opération d’extension en surélévation, opération qui n’a jamais vu le jour à ce jour sinon que la tutelle vient de procéder lundi dernier à l’installation d’un distributeur automatique de billets (DAB) en vue de désengorger les trois guichets surchargés. Notons enfin que tout autour de cet édifice existent des espaces non exploités et qu’une éventuelle extension ne poserait aucun problème.
Oulaid Soualah