Saison estivale morose

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Les loisirs sous toutes leurs formes sont quasi inexistants dans l’ensemble des communes rurales de la wilaya de Bouira. D’ailleurs, la commune d’Ath Mansour ne fait pas exception à la règle. Pourtant, des infrastructures publiques pour ce faire existent bel et bien.

En effet, au niveau de cette localité rurale, la bibliothèque communale, édifiée aux abords de la RN5, demeure close. Certes, pendant la période estivale, le temps n’est pas opportun pour se rendre dans cet établissement (la période des vacances oblige) mais il peut servir tout de même de lieu idéal pour attirer les quelques férus de la lecture. Mais tel n’est pas le cas.

Contrairement à la bibliothèque, le Centre culturel, limitrophe de cette dernière, est ouvert au public. Mais les lieux sont désertés par les jeunes. Hormis les gardiens, qui sont postés à l’entrée de l’infrastructure, point de monde et encore moins d’animation. A vrai dire, c’est l’absence des moyens de distraction et d’animation, au niveau de ces deux infrastructures, qui a fait qu’elles soient désertées par les jeunes.

À Bouira, rares sont les bibliothèques et les centres cultuels à être dotés d’Internet et de matériel informatique. Une chose est sûre, l’animation de ces établissements nécessite des moyens financiers conséquents et un encadrement adéquat à même de prendre en charge la frange juvénile livrée à l’oisiveté et qui ne demande qu’à occuper son temps libre. Heureusement que la pratique du sport, notamment le football, permet aux jeunes de se distraire un tant soit peu et de rompre avec la monotonie.

Les jeunes, qui ne veulent pas rester les bras croisés, organisent des activités sportives dans les plus prisées restent celles inhérentes aux tournois inter-quartiers. Ainsi, chaque soir, le stade communal, dès que le temps se rafraîchit, est pris d’assaut par les férus de la balle ronde d’un côté et les supporters de chaque quartier de l’autre. Depuis le début de l’été, chaque après-midi, les gradins du stade sont bondés de supporters des équipes qui prennent part aux tournois. L’ambiance et l’animation sont aussi au rendez-vous et cela durera tout l’été. La monotonie, elle, s’efface le temps d’un match.

En ce qui concerne les jeunes qui ont les moyens, ils se permettent une virée au bord de la mer pour une journée. Les destinations, comme Béjaïa et Boumerdès, sont très prisées. Devant le manque de loisirs et surtout l’absence de moyens, au niveau des infrastructures culturelles et de loisirs qui existent, les pouvoirs publics doivent fournir de gros efforts pour combler ce vide et permettre aux jeunes de se distraire et de rompre avec la monotonie.

K. F.

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