Face à la non-prise en charge de leurs revendications, les travailleurs des communes projettent de renouer avec la protestation. Ils appellent, en effet, à une grève nationale de trois jours, à partir du 23 du mois en cours. Ainsi, cette catégorie de travailleurs a décidé d’investir la rue, encore une fois, pour se faire entendre et porter haut et fort ses revendications. «Suite à la réunion du conseil national qui a eu lieu, lundi passé, nous avons décidé d’observer une grève nationale de trois jours, les 23, 24, et 25 octobre», a fait savoir, hier, Nacer Amine, membre du conseil national de la fédération nationale du secteur des communes, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP). L’interlocuteur a tenu à dénoncer le silence du département de la tutelle «qui refuse d’ouvrir les portes du dialogue avec notre syndicat pour trouver des solutions adéquates à nos doléances», soutient-il. Par ailleurs, le syndicat des communaux dénonce «l’atteinte aux libertés syndicales enregistrée quotidiennement au niveau national, devant le silence et la complicité des pouvoirs publics». Il a, également, pointé du doigt «la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs communaux face à la cherté de la vie». Cette entité syndicale met l’accent sur «la précarité» de l’emploi qui s’installe de plus en plus dans les communes par le recours «abusif au recrutement dans le cadre du pré-emploi». Pour ce qui est des revendications mises en avant par les communaux, figurent la refonte du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps des communes, l’intégration des contractuels et l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes. Ils plaident, aussi, pour la révision des primes, en vue d’une augmentation à 20 000 DA de l’allocation familiale et de l’indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA, ainsi que l’application de l’indemnité des agents de l’état civil à compter du 1er janvier 2008.
Samira Saïdj
