A chaque ondée, les voies d’accès, aux quatre coins de la wilaya de Bouira, se retrouvent inondées et se transforment soit en piscine à ciel ouvert, soit en un véritable bourbier. En effet, les pluies diluviennes, qui se sont abattues la semaine dernière, ont mis à nu l’inefficacité du système d’évacuation des eaux pluviales dans la localité d’Ath Mansour, à 45 km à l’Est de Bouira, celle-ci étant entièrement submergée par les torrents qui dévalaient de partout. En effet, plusieurs endroits de cette commune ont été inondés par les eaux de la pluie qui se déversaient à flots. La RN5 a été également inondée par les eaux dans plusieurs parties, rendant la circulation automobile difficile. Néanmoins, ce qui a attiré le plus l’attention dans cette localité, c’est le chemin qui mène vers la polyclinique. Celui-ci s’est transformé en un véritable oued, où les eaux pluviales coulaient à flots comme dans une rivière, témoigne-t-on. Par ailleurs, il est à déplorer aussi l’obstruction des gués et autres tunnels à cause des détritus qui se sont accumulés et la boue, lesquels ont empêché les eaux torrentielles d’être évacuées vers l’oued Sahel. Pour leur part, les ravins traversent en dessous la RN5, notamment, ont été oblitérés avec des amoncellements de déchets, d’où l’inondation de la chaussée. «A chaque chute de pluie, c’est toujours le même scénario qui se reproduit. Les eaux pluviales submergent les routes, les rues et les lieux publics, dénotant de l’absence du système d’évacuation des eaux pluviales ou de son inefficacité. Nous appréhendons beaucoup la chute des pluies diluviennes, car, à chaque fois, c’est l’inondation qui se produit», déplore un habitant de Taourirt, chef-lieu communal. Au lendemain de l’averse, des mares et des flaques d’eau ont été constatées surtout sur les accotements de la RN5, où elles peuvent rester en l’état pendant des jours sans être évacuées. L’accumulation des eaux à ces endroits rendent la circulation automobile et piétonnière laborieuse. Devant l’impossibilité de revoir tous les systèmes d’évacuation des eaux pluviales, certaines actions, comme le curage, peuvent aider à éviter des scénarios catastrophes. «Le nettoyage des ouvrages d’évacuation et le curage des avaloirs sont parmi ces actions que les services de la voierie devraient entreprendre. En principe, ce genre d’opérations intervient avant l’arrivée de l’automne. Malheureusement, ces opérations sont rarement menées par les municipalités», se désole un sexagénaire de la région.
Y. Samir.
