Les centaines d’usagers de la RN18, reliant le chef-lieu de wilaya à Aïn Bessem, vivent un véritable calvaire au quotidien, plus particulièrement les mercredis, jour du marché des véhicules d’occasion. Ainsi, et selon certains automobilistes habitués à emprunter cette route, chaque mercredi, une anarchie indescriptible entravant le trafic routier est constatée à hauteur de la ville d’Aïn Lahdjar. En effet, bien avant d’atteindre cette localité, un bouchon monstre se forme dès les premières heures de la matinée et tend à durer jusqu’à la mi-journée. Selon un automobiliste d’Aïn Bessem, il lui arrive de passer plus d’une demi-heure, parfois plus, dans ce bouchon, notamment les mercredis. «Pour espérer ne pas arriver en retard au boulot, je démarre à 6 heures d’Aïn Bessem. Même avec l’avance que je prends, arrivé à hauteur d’Aïn Lahdjar, je suis pris dans les embouteillages», explique notre interlocuteur. Selon ce dernier, il y a, certes, un trafic plus dense sur cette route les mercredis, en raison du marché des véhicules, mais ce sont le stationnement hasardeux et l’anarchie que créent les gérants de parkings qui favorisent davantage les bouchons. «Les jeunes qui s’autoproclament gérants de parkings le jour du marché ne font qu’à leur tête. C’est eux qui font la loi. Souvent, ils squattent une partie de la chaussée et s’en servent comme place de parking, ce qui ralentit la circulation et crée des bouchons. Et, parfois, les mêmes jeunes prennent tout leur temps en allant jusqu’à bloquer la circulation, pour aider leurs clients à se garer ou à sortir de l’espace de stationnement», s’insurge le même automobiliste. Pour ce dernier, les agissements de ces individus sont préjudiciables et surtout condamnables. Beaucoup d’automobilistes s’interrogent, d’ailleurs, sur le rôle des services de sécurité devant ce désordre: «C’est aux services de sécurité qu’incombe la tâche de gérer la circulation et réguler le trafic et non pas aux jeunes de la localité, dont le seul souci est le gain facile», explique un usager de la route. Il est utile de signaler que des milliers d’automobilistes, venant des quatre coins de Bouira et des wilayas voisines (Msila, Médéa, Béjaïa), convergent, chaque mercredi, vers la ville d’Aïn Lahdjar. Devant le manque de places de parking et l’important flux de véhicules, le moindre espace de libre est squatté par les automobilistes. Certains se garent carrément sur la chaussée. Parfois, ce sont des jeunes de la localité qui squattent la route nationale pour en faire des parkings de stationnement. Les usagers qui souffrent de cette situation espèrent une intervention des services de sécurité et ceux de la municipalité, pour y mettre un peu d’ordre.
D. M.
