L’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou s’ouvre au monde du travail et au marché de l’emploi.
Hier, une deuxième session de formation a été lancée au profit des étudiants en fin de cycle par l’ANSEJ (agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes). L’objectif de cette session est de sélectionner les meilleures idées portant création d’entreprises. Sur place, l’encadreur désigné par l’agence, M. Machouche Lyes, a expliqué ce qu’est une entreprise, ce qu’on attend de la création d’une entreprise et les trois programmes de création d’une entreprise. Ceux-ci consistent en «trouver une idée d’entreprise, savoir comment la créer, puis comment la gérer», dira-t-il. «L’Agence n’interviendra qu’une fois le projet dessiné et les études et la formation du futur entrepreneur achevées», a indiqué l’encadreur de l’ANSEJ. Le conférencier rappellera ensuite la date de création du mécanisme ANSEJ, ses missions, ses types de financement et les conditions d’éligibilité, pour terminer sur les avantages fiscaux et les modes de remboursement. Machouche Lyes soulignera que «l’ANSEJ ne travaille qu’avec les banques de l’Etat, à savoir la BNA, la BEA, la BDL, la BADR et le CPA». Concernant les conditions d’éligibilité, il a indiqué : «Pour bénéficier de l’accompagnement et du soutien de l’ANSEJ, le postulant ou le promoteur doit être âgé entre 19 et 40 ans, il doit être aussi chômeur disposant d’une qualification en relation avec l’activité projetée et il doit, enfin, être capable de mobiliser un apport initial». L’encadreur abordera aussi les types de financement, que ce soit pour la création ou l’extension de l’entreprise, expliquant qu’il y a «deux niveaux, à savoir des projets ne dépassant pas 5 millions de dinars et ceux allant de 5 à 10 millions de dinars. L’apport personnel est alors de 1 à 2 %. Celui de la banque de 70% et celui de l’ANSEJ de 28 à 29%». Le conférencier abordera ensuite les activités concernées par le mécanisme ANSEJ. Les avantages fiscaux et les échéances de remboursement ont également été bien explicités. «Le remboursement ne sera entamé qu’à partir de la 4e année pour les banques et à partir de la 9e année pour l’ANSEJ. Des exonérations d’impôts pendant deux ans sont également prévues pour les promoteurs qui s’engageraient à créer trois postes de travail permanents». Le conférencier récapitulera et résumera : «Le parcours de création d’une entreprise passe par l’inscription du projet, l’étude du projet puis sa validation. Ensuite on obtient l’accord bancaire et le promoteur passera à la réalisation de son projet, avant d’arriver à l’exploitation». Une étudiantes en chimie environnementale dira : «Je réfléchis à un projet de création d’un centre d’enfouissement technique, d’une part pour participer à la protection de la nature et redonner à notre wilaya son label de propreté, d’autre part créer de l’emploi et de la richesse et bien sûr gagner des sous et m’enrichir pourquoi pas. Ce genre de formation nous est utile pour nous lancer dans la vie active. L’initiative est à saluer».
Hocine T.