Dans la seule agence postale du village de Béni Mansour, dans la commune de Boudjellil, des dizaines de personnes attendent, quotidiennement, au guichet pour encaisser un chèque ou payer une facture d’électricité. Parfois, à la désagréable surprise des usagers de ce bureau de poste, la connexion Internet ne fonctionne pas. À certains moments, elle donne juste le temps au receveur de traiter une ou deux opérations pour cesser de nouveau de fonctionner. Les citoyens prennent leur mal en patience. Certains disent haut et fort leur impatience. «Pourtant, nous sommes à l’ère de la technologie et malgré cela, nous sommes contraints d’attendre autant pour pouvoir encaisser un chèque», s’emporte un retraité. L’atmosphère devient progressivement agaçante. Certains usagers préfèrent se murer dans le silence. Tous savent que la responsabilité du receveur n’est pas engagée. Au contraire, tout le monde lui doit respect et sympathie pour son comportement exemplaire dans son travail. Voilà qu’il tire un chèque vers lui pour le traiter. On voit qu’il se presse de crainte que la connexion ne s’arrête de nouveau. À un rythme de fourmi, le travail du receveur progresse, petit à petit, le nombre de chèques sur le guichet diminue. Malgré une connexion peu enviable, le receveur finit par traiter tous les chèques qu’on lui avait déposés sur le guichet. «On espère que les services concernés interviendront pour éviter ces ruptures de connexion», dira-t-on. «Trop, c’est trop. Il faut faire quelque chose pour soulager tout le monde !» tempêtent les plus impatients.
N. F.
