La pression sur le logement rural va crescendo dans la commune de Béni Ksila. En effet, à se fier à une information communiquée par les services de la municipalité, le nombre de dossiers de souscription en instance dépasserait 180. «C’est un chiffre qui évolue sans cesse à la hausse, eu égard à l’afflux quotidien de nouveaux demandeurs», révèle un responsable de l’APC, selon lequel la circonscription n’a pas reçu le moindre quota depuis l’année 2015. «Les demandes s’entassent, sans qu’aucune perspective d’affectation de nouveaux programmes ne se dessine à l’horizon», affirme notre interlocuteur, en appelant de ses vœux l’octroi de quotas. «L’affectation d’un programme conséquent est vivement souhaité, ne serait-ce que pour éponger une partie de la demande», ajoute-t-il. Le responsable de la municipalité nous confie que cette formule, soutenue par le Fonds national du logement (FONAL), rencontre un franc succès, compte tenu de la forte adhésion de la population. «Nos concitoyens optent volontiers pour le FONAL, en raison des facilités concédées par l’Etat et l’insuffisance de l’offre des autres formules de logements sociaux, comme le public locatif», dira-t-il. Rongés par l’incertitude depuis l’interruption des programmes FONAL, certains postulants s’interrogent sur le sort qui sera réservé à leurs dossiers. «Avec mes 30 milles dinars de revenu mensuel, on juge que je suis trop riche pour prétendre à un logement public locatif. Si l’aide du FONAL venait à être remise en cause, mes chances d’étrenner un logis seraient réduites à néant», clame un souscripteur de Djebla, déclarant occuper une masure menaçant ruine.
N. M.