En ce début de saison hivernale, les habitants du chef-lieu de Bouira endurent un calvaire au quotidien.
Au niveau des différents arrêts de bus du centre-ville, il est enregistré un manque terrible d’abribus. Pourtant, d’aucuns savent combien ils sont indispensables pour les voyageurs pour s’y mettre à l’abri des averses et des pluies torrentielles qui s’abattent durant tout l’hiver. Dans plusieurs quartiers de la ville, pour s’abriter des affres du climat, les citoyens trouvent «refuge» à l’intérieur des cafétérias, au dessous des bâtiments voire sous les arbres. Cette situation perdure depuis longtemps. À la cité des 56 Logements par exemple et lors d’une virée qui nous a conduits sur les lieux, l’on a constaté qu’aucun abribus n’a été installé. Les habitants passent de longues minutes d’attente sous la pluie, et ce, dans l’espoir de monter dans un bus. Nabil, jeune étudiant à l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, nous dira à propos de ce problème: «la situation est la même depuis la mise en service de la ligne de transport numéro 12 desservant la cité des 56 Logements à la nouvelle gare routière. Je rencontre d’énormes difficultés pour joindre les bancs de la faculté, je ne vous cache pas mon regret de ne pas y trouver d’abribus où je pourrais attendre l’arrivée du bus sans se mouiller les vêtements». Á titre de rappel, la cité des 56 Logements a bénéficié d’un projet de bitumage des ruelles, ce qui a mis un terme aux souffrances des citoyens plus particulièrement durant la saison hivernale, période où les températures sont extrêmement basses, laquelle est accompagnée de pluies engendrant au passage de la boue. À ce sujet, Mohamed, habitant à la cité de La Police explique: «En 2015, tous les résidents du quartier des 56 Logements y compris moi-même avons accueilli avec beaucoup de satisfaction ledit projet. Ce dernier est comme une bouffée d’oxygène qui a facilité nos déplacements, maintenant pour ce qui concerne le transport, les autorités locales ont mis en place une ligne reliant la cité à la gare routière mais il n’en demeure pas moins que les arrêts de cette ligne de transport sont anarchiques, surtout lorsqu’on veut se rendre en ville à partir de la cité des 56 Logements. Je lance à cet effet un appel aux autorités concernées afin d’installer des abribus et aussi d’aménager des espaces pour en faire des arrêts de bus digne de ce nom». Les habitants des 56 Logements espèrent que leurs appels incessants trouveront un écho auprès des autorités locales.
T. F.