Même si les transporteurs privés assurant le ramassage scolaire ne sont toujours pas payés pour la période allant de janvier à juin, ils continuent à assurer cette mission. «Lorsque nous avons vu le maire à la rentrée scolaire, il nous a répondu que tout est prêt pour recevoir notre dû. Mais, au fil des mois, nous avons constaté que rien n’a été fait. D’ailleurs, ce trimestre tire à sa fin. Nous ne savons pas si le prochain maire va accepter de nous régler ce problème», nous apprend l’un des cinquante conventionnés avec l’APC. Et à un autre de poursuivre: «nous avons peur que le prochain exécutif nous mette dans une situation de conflit». Dans certains villages, à l’exemple de Tafoughalt, les huit transporteurs assurant cette tâche aux côtés des deux bus communaux affectés pour transporter les élèves aux lycées de Draâ El-Mizan sont à l’arrêt depuis septembre. «Pour les deux premiers trimestres de l’année en cours, nous n’avons reçu aucun sou. Comment allons-nous nous engager avec un maire qui n’est pas candidat à sa succession? D’ailleurs, sachant que notre dû n’a pas été versé, nous avons décidé de suspendre nos conventions», nous expliquera l’un de ces transporteurs. Cette situation met ces derniers dans la tourmente, ainsi, ils craignent de ne pas être payés à temps d’autant plus que c’est une APC déficitaire, soutiennent-ils. «Dernièrement, nous avons entendu que l’APC avait bénéficié d’une enveloppe de plus de deux milliards de centimes, mais celle-ci a été consacrée par l’APC sortante au paiement des salaires des fonctionnaires. Nous avons des doutes au sujet du règlement de nos situations antérieures et actuelles», conclura l’un des transporteurs que nous avons rencontré. Dans le cas où cette situation ne serait pas réglée au lendemain des élections du 23 novembre prochain, il est attendu que ces transporteurs passent à l’action en commençant par ne pas transporter ces milliers d’élèves. Une situation qui, disons-le, aura des incidences sur la scolarité des collégiens, des lycéens et même de certains écoliers. La dette de ces transporteurs s’élèverait à plus de 15 millions de dinars.
Amar Ouramdane
